La directrice du festival dira que ce dernier est un espace à la fois récréatif et de formation de la jeunesse sahraouie dans le domaine de l'audiovisuel, en plus de constituer une occasion d'attirer, à travers le cinéma, le plus de solidarité avec la cause sahraouie Le 13e Festival international du cinéma au Sahara (Fisahara) s'est clôturé samedi dernier au camp des réfugiés sahraouis de Dakhla avec la révélation du palmarès de cette édition en présence du premier-ministre sahraoui, Abdelkader Taleb-Omar et des délégations participantes. C'est le film El Adjouad qui a décroché le prix du «Chameau blanc», dédié à la meilleure œuvre projetée dans le cadre de cette édition 2016. Réalisé par le jeune cinéaste sahraoui Brahim Chekkaf, le film traite de la culture sahraouie, et les voies de recouvrement de la mémoire collective du peuple sahraoui à travers les anciens contes narrant les aspects de la culture de ce peuple, en ce qu'il permet de préserver le patrimoine culturel sahraoui authentique. La deuxième place est revenue au film Sonita de la cinéaste iranienne Boukechari, à travers lequel elle s'emploie à transmettre le noble et légitime message du peuple sahraoui à la société iranienne et en faire l'écho au monde. En troisième place, le film El Ghorba, réalisé par l'école de cinéma sahraoui, retrace la réalité du peuple sahraoui aux plans politique, social et humanitaire. Quant à la quatrième place, elle est revenue au film Kharidj el itar de la cinéaste palestinienne Riham Ghazali qui braque les lumières sur la réalité de la femme dans la bande de Ghaza. Le secrétaire général du ministère sahraoui de la Culture, Mustapha Mohamed Fadel, a souligné à la fin du festival, l'importance du cinéma et son rôle effectif dans les mouvements de libération, appelant tous les participants à faire parvenir la voix du peuple sahraoui au Conseil de sécurité, afin de lui permettre d'exercer son droit à l'autodétermination. Il a en outre affirmé que le festival était l'occasion d'élargir le réseau de solidarité avec le peuple sahraoui en lutte. Quant à la directrice du festival, elle a présenté cette manifestation culturelle comme un espace à la fois récréatif et de formation de la jeunesse sahraouie dans le domaine de l'audiovisuel, en plus de constituer une occasion d'attirer, à travers le cinéma, le plus de solidarité avec la cause sahraouie, indique l'APS. De leur côté, les participants au Festival Fisahara n'ont pas manqué d'appeler lors de cette cérémonie de clôture à un soutien international massif de la cause sahraouie. Le Premier ministre sahraoui qui présidait la cérémonie de clôture de cette manifestation culturelle, a, lui, appelé l'Espagne à assumer sa responsabilité historique et juridique face à la situation que vit le peuple sahraoui, soulignant que le 13e Fisahara intervient cette année dans un contexte particulier. Il a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à agir en urgence pour mettre fin aux violations des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés, rapporte l'APS. Le responsable a salué la délégation sahraouie venue des territoires sahraouis occupés pour participer à cette manifestation cinématographique. La 13e édition du Fisahara été marquée par une forte présence des délégations arabes dont notamment la délégation algérienne. Près de 400 artistes, cinéastes et médias étrangers venus d'une vingtaine de pays ont pris part à ce festival où plus d'une cinquantaine de films et projections documentaires, dont 28 traitant de la cause sahraouie aux plans politique et social, ont été projetés, en plus de la tenue d'ateliers de formation dans le domaine de l'audiovisuel et de tables rondes sur des thèmes liés au «Sahara Occidental sous l'occupation, comme modèle», «les peuples sous occupation, à leur tête la cause palestinienne» et «le cinéma d'Histoire». Selon les responsables du ministère sahraoui de la Culture, le Fisahara tend à travers ses divers programmes à appuyer l'expérience audiovisuelle sahraouie et à permettre aux jeunes amateurs de cinéma d'investir ce domaine. S. B./APS