Les frais d'impression ainsi que les dépenses liées à la lecture des manuscrits, à leur correction et au graphisme sont parmi les charges supportées par les éditeurs de livres, ce qui est suffisant à leurs yeux pour réclamer des aides à la promotion du livre. «Si l'on prend en compte le pourcentage du prix de vente global du livre qui revient aux auteurs ou encore celui englouti par les dépenses d'impression et d'avant impression, les éditeurs s'en sortent avec une marge qui oscille entre 20% et 25%», a indiqué à l'APS, le responsable de Hibr Editions, Smaïl M'hand, rencontré lors de la 21e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila-2016). Les frais d'impression ainsi que les dépenses liées à la lecture des manuscrits, à leur correction et au graphisme sont parmi les charges supportées par les éditeurs de livres, ce qui est suffisant à leurs yeux pour réclamer des aides à la promotion du livre. «Si l'on prend en compte le pourcentage du prix de vente global du livre qui revient aux auteurs ou encore celui englouti par les dépenses d'impression et d'avant impression, les éditeurs s'en sortent avec une marge qui oscille entre 20% et 25%», a indiqué à l'APS, le responsable de Hibr Editions, Smaïl M'hand, rencontré lors de la 21e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila-2016). Détaillant les dépenses induites par la publication d'un ouvrage, l'éditeur indiquera que pour un livre vendu à 600 DA, 5% de ce montant représentent les dépenses liées à la lecture du manuscrit, 5% à la correction et 7% à l'infographie, auxquels s'ajoutent 25% de coûts d'impression et 10% de droits d'auteur. Il faut ajouter 23% du coût en frais de distribution, ce qui donne un total de 52% du prix de vente, sans compter les impôts, a-t-il dit. D'autres éditeurs tels que Karim Chikh, responsable d'Apic Editions, affirment qu'avec toutes les dépenses, leurs marges sont en deçà de 20%. Quant à Meriem Merdaci, responsable des éditions du Champ libre à Constantine, elle estime que «les éditeurs sont actuellement en difficulté» mais, selon elle c'est une situation qui peut «trouver les réponses adaptées». Elle a ajouté que vu les dépenses auxquelles ils ont soumis, les éditeurs ont un «gros travail» à faire pour préserver le métier et mettre en place les conditions pouvant lui permettre de se développer et jouer son rôle à côté des libraires afin que tous ces acteurs puissent «vivre de leurs activités». Tous ces professionnels regrettent que les aides de l'Etat soient limitées à quelques grandes manifestations comme l'évènement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», ce qu'ils jugent «insuffisant pour promouvoir le livre local». Du côté des entreprises publiques à l'instar de l'Agence nationale de l'édition et publicité (Anep), son P-DG, Djamel Kaouane, a affirmé que l'entreprise continue de promouvoir le livre algérien par ses propres moyens et qu'elle dispose d'un catalogue réparti en plusieurs collections axées sur la littérature, l'histoire, les «polars» ou encore le livre pour enfant. A propos de la disponibilité du livre pour le lectorat, le P-DG de l'Anep a précisé que les ouvrages proposés «sont d'excellente qualité avec des prix compétitifs» qui varient de 300 DA à plus de 3 000 DA et qu'il a décidé d'une remise de 30% sur tous les ouvrages vendus au niveau de l'Ecole de journalisme à l'occasion du Salon. APS