En marge des représentations, des conférences et rencontres sur la critique, la mise en scène et le théâtre universitaire sont au programme de ce festival Le coup d'envoi de la 11e édition du Festival international du théâtre professionnel (Fntp) sera donné le 23 novembre prochain au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bechtarzi avec la représentation de la nouvelle production du Théâtre régional de Skikda (TRS) intitulé El Eskafia. Elle donnera le top de la compétition entre les dix-sept troupes programmées à l'occasion de l'édition 2016 qui se poursuivra jusqu'au 2 décembre prochain, rapporte l'APS citant un communiqué du commissariat du festival. Pour cette édition, le TNA sera en lice avec la populaire pièce Torchaka. Ecrit et mis en scène par Ahmed Rezzaig, le spectacle Torchaka connais un vrais succés populaire lors de ses nombreuses représentations, porté sur scène par par une vingtaine de comédiens issus de différents Théâtres régionaux, dont Hamid Achouri, qui a interprété le rôle de Sidi Zelmout, doyen et chef de la communauté, à qui la responsabilité de comprendre et d'expliquer à ses administrés la possibilité d'existence d'un amour aussi insensé, lui incombe. Dans des situations rocambolesques, Samira Sahraoui, Khelifa Chahrazed, Yasmine Abdelmoumen, Sali, Mounira Ait Meddour, Mustapha Laribi, Ben Abdellah Djellab, Yacine Zaïdi et d'autres, se sont donnés la réplique dans des dialogues allusifs au rythme soutenu. Dans des accoutrements, à la couleur souffre et aux bonnets rouges, l'ensemble des comédiens, parmi lesquels également, Sabrina Koreichi, Linda Blues, Sabrina Boukeria, Mohamed Lahoues, Riad Djefaflia, Chaker Boulemdaïs, Nassim Meznane et Mustapha Azzouz, a su porter le texte et donner vie à la trame. Ainsi, «dans le rire et la dérision, l'indifférence et l'absence d'intérêt porté envers l'autre dans les sociétés arabes ont été pointées du doigt, dans un microcosme social qui raconte l'univers démuni de sentiments des allumettes», souligne l'APS. Pourtant, Torchaka, campé par Adila Soualem et Zalamit, interprété par Oussama Boudchiche, vont être saisis par un sentiment vif exprimant une relation affective intense, ce qui suscitera l'étonnement des leurs qui ne jurent que par l'étincelle et le souffre. Le décor, œuvre de Soumiway, représentant des boîtes d'allumettes de différents formats placées à l'arrière-scène ont offert des espaces de jeux intéressants aux comédiens qui ont ainsi exploité la scène dans sa globalité. La bande sonore, composée par le duo Abdellah El Kourd et Brahim Hadibèche, a créé des ambiances vivifiantes sur lesquelles de belles chorégraphies. La nouvelle production du TNA sera en lice pour le grand prix aux côtés de treize autres Théâtres régionaux et deux Compagnies qui participent à l'édition 2016 du Fntp, à l'instar de Boulemhayen du Théâtre régional de Tizi Ouzou, Louiza d'Annaba, Chaka Zulu de Guelma, Nuit de sang de Constantine et El Imbrator (l'Empereur) de Souk Ahras. Quatre spectacles, dont le monologue Hna Hakda du metteur en scène Mezghiche Toufik, seront présentés hors compétition à la salle de cinéma «Casino», Ech Chabab actuellement, restaurée ces dernières années par la commune d'Alger-Centre. En marge des représentations, des conférences et rencontres sur la critique, la mise en scène et le théâtre universitaire sont au programme de ce festival. Une rencontre, organisée en collaboration avec l'université d'Alger sera consacrée aux procédés de mise en scène dans le théâtre algérien comparé aux autres théâtres dans le monde. S. B./APS