Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a défendu, hier devant les députés, le projet de loi sur le régime de retraite qui a été présenté à l'Assemblée populaire nationale. Répondant indirectement aux critiques suscitées par ce texte que les syndicats autonomes dénoncent, demandant le retrait de la disposition annulant la retraite anticipée et proportionnelle, le ministre avance ses arguments. En effet, M. El Ghazi a affirmé que les nouvelles dispositions prévues dans le projet de loi relatif à la retraite visent à préserver la Caisse nationale des retraites (CNR) de la faillite. Il précisera que le projet dans son ensemble vise à réformer la CNR et à pérenniser son action, qui ne peut l'être que si ses caisses sont alimentées. Le système de retraite, fondé sur le principe de solidarité intergénérationnelle, assure le versement de plus de 3 millions de pensions, a-t- il rappelé. Dans son rapport préliminaire présenté en plénière, la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'APN a réaffirmé «le souci de l'Etat, à travers ces nouvelles mesures législatives, de garantir le droit des générations montantes à la pension de retraite et la pérennité du financement de la Caisse nationale des retraites (CNR)». Aux chapitre des recommandations, le rapport préliminaire de la commission préconise «la mise en place de normes fondées et rigoureuses afin d'établir la liste des métiers pénibles sans précision des fonctions pour éviter toute erreur de classification». Il est également demandé la définition et la mise en place de mécanismes efficaces à même de garantir le financement de la CNR de manière continuelle et durable, au lieu de recourir à des solutions conjoncturelles. Notons que pour exprimer leur opposition à ce projet de loi sur les retraites et dénoncer leur exclusion lors de l'élaboration du rapport préliminaire, les représentants des groupes parlementaires du Front des forces socialistes (FFS), du Parti des travailleurs (PT), de l'Alliance pour l'Algérie verte (AAV) et du Parti pour la justice et le développement ont boycotté la lecture de ce rapport. Toutefois, ils ont indiqué qu'ils participeront aux travaux de la séance plénière et soumettront leurs propositions sur les amendements du projet de loi. A. B.