La région du sud du pays, en raison de sa situation géographique, mérite une politique d'emploi spécifique. Longtemps laissée pour compte, la jeunesse du Grand Sud peine à trouver un emploi durable, et ce, paradoxalement, bien qu'habitant une région où la quasi-totalité des multinationales, notamment pétrolières, ont élu domicile. Devant cet état de fait, les pouvoirs publics, via des organismes créés à cet effet, s'efforcent d'impulser une dynamique d'emploi, en ce sens que diverses formules ont été proposées, pour la promotion de l'emploi, qui demeure, faut-il le signaler, le problème numéro un auquel fait face l'Etat. La dernière en date est celle annoncée par la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), qui offre des nouvelles mesures incitatives visant à encourager les jeunes chômeurs à réaliser leurs projets d'activité. «La CNAC appelle à la mise en place de nouvelles mesures au profit des jeunes chômeurs promoteurs âgés de 35 à 50 ans, pour les inciter à réaliser leurs projets d'activité dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux», a déclaré à l'APS le directeur général de la CNAC, Ahmed Chaouki Taleb. Celles-ci concernent principalement la construction «de cités et villages d'hébergement» dans plusieurs wilayas du Sud. L'objectif de l'opération est d'assurer la stabilité de ces jeunes promoteurs, et surtout de les impliquer dans le développement local. La CNAC prévoit également la prolongation de la durée de l'exonération fiscale de deux ans. Par secteurs d'activité, le DG de la CNAC a fait savoir que l'élevage, la phoeniciculture, la céréaliculture, les métiers de l'artisanat et les activités liées au chemin de fer ont été ciblées par ces mesures. Sur un autre registre, le même responsable a fait état de la situation des microentreprises activant dans le Sud, en déplorant le nombre insuffisant des entreprises créées dans ce cadre. «Elle [la création d'entreprises] ne dépasse pas un tiers de la totalité des dossiers déposés», a-t-il estimé : «800 microentreprises ont été créées à Alger générant 2 300 emplois, alors que dans la wilaya de Béchar le chiffre de microentreprises créées ne dépasse pas les 300 et le nombre d'emplois générés les 900.» S. B.