Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse, hier, en cours d'échanges européens dans des volumes modérés, les prévisions météorologiques poussant les quelques investisseurs actifs sur les marchés à miser sur une hausse de la demande. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 56,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 25 cents à 54,15 dollars. Les cours de l'or noir poursuivaient leur hausse entamée vendredi, mais les analystes soulignaient le nombre peu élevés des transactions, avec des échanges atteignant à peine le tiers des volumes observés au début du mois de décembre. «Les échanges sur le brut étaient complètement en vacances en Europe mardi, tandis qu'ils se sont légèrement réveillés aux Etats-Unis», a détaillé Olivier Jakob, de Petromatrix. «Les météorologues prévoient des températures plus basses, ce qui soutient les prix», a-t-il commenté. Par ailleurs, les investisseurs gardaient un œil sur l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avec leurs partenaires pour limiter la production mondiale. Mardi dernier, le Venezuela a annoncé qu'il réduirait sa production de pétrole de 95 000 barils par jour (bpj) à partir du 1er janvier, conformément à l'accord entre pays producteurs visant à réduire l'offre mondiale pour faire remonter les cours. «Sans remettre en cause ses obligations contractuelles internationales, à partir du 1er janvier 2017, (la compagnie pétrolière publique) Pdvsa et/ou ses filiales mettront en œuvre une réduction des volumes [...] conformément aux modalités et conditions existantes», a déclaré le ministère vénézuélien de l'Energie. Le ministre du Pétrole, Eulogio Del Pino, a déclaré que l'accord de limitation de la production devrait permettre de stabiliser le prix du Brent entre 60 et 70 dollars le baril et celui du panier de référence vénézuélien entre 45 et 55 dollars. Signalons que la première réunion du Haut comité chargé du suivi de la mise en œuvre de l'accord de l'Opep avec 11 pays non-membres portant baisse de la production, devrait se tenir le 13 janvier. «Cette réunion sera l'occasion pour tout le monde de dire qu'ils sont en train de mettre les baisses en place, deux semaines avant que les données sur les exportations prouvent que tout le monde ne s'est pas tenu à l'accord», a prévu Olivier Jakob. Un comité mis en place lors de la réunion ministérielle de l'Opep tenue fin novembre à Vienne et durant laquelle l'Organisation pétrolière a décidé de réduire son offre de 1,2 million de barils/jour (mbj) pour porter son plafond de production à 32,5 mbj. Une décision rejointe par 11 pays non-Opep, dont la Russie, qui ont conclu un accord avec l'Organisation pour diminuer leur production d'environ 558 000 barils/jours, et ce, à partir du 1er janvier prochain. Selon plusieurs analystes citant des informations de presse, le ministre russe de l'Energie a laissé entendre que les exportations de pétrole du pays pourraient être en légère augmentation en 2017. B. A./Agences