C'est au niveau du siège de l'Association «les Amis du président Bouteflika», située à la cité Garidi, à Alger, que la ministre de la Culture, Khalida Toumi, invitée du club de la presse de cette association, a affirmé samedi dernier, que la dernière décennie écoulée était l'une des étapes les plus importantes en matière de développement culturel en Algérie. Cette étape a été caractérisée, selon le bilan présenté par la ministre, par un riche ensemble de réalisations grâce au premier parrain de la culture dans le pays, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dira Mme Toumi. «Le président Bouteflika a soutenu et parrainé la culture dont il a fait l'un des vecteurs du développement durable», affirmera-t-elle. S'agissant du financement du secteur, la ministre a souligné que le budget d'équipement affecté à la culture a augmenté de 400% depuis 1999, précisant que le budget consacré aux divers secteurs de la culture et de l'information ne dépassait pas les 3,9 milliards de dinars avant la même année. De ce fait, le budget alloué au ministère de la Culture s'élèverait aujourd'hui à 14,5 milliards de dinars. Mais cette enveloppe demeure insuffisante aux yeux de Mme Khalida Toumi, du fait qu'elle ne représente pas même 1% du budget global recommandé par l'Unesco. Toutefois, la ministre de la Culture reste convaincue que ce taux sera atteint en 2011, et cela grâce aux divers projets prévus dans le secteur culturel dans le cadre du programme du président de la République. Parmi les projets retenus, Mme Toumi citera celui d'une bibliothèque par commune et d'un théâtre régional par wilaya. Concernant les festivals, la responsable du secteur a tenu à rappeler qu'avant 1999 l'Algérie n'organisait qu'un seul festival, en l'occurrence, le Festival international de Timgad. En 2009, le nombre de festivals organisés à travers le pays atteint 93. A ce propos, elle a également indiqué qu'«une réunion du secrétariat général du gouvernement s'est tenue récemment pour examiner notre demande d'officialisation de nouveaux festivals, qui ramènerait leur nombre à 106 festivals». «L'organisation de ces festivals a pour objectif de défendre l'identité nationale, de valoriser la créativité chez les jeunes et de créer un climat sain dans la société», conclura-t-elle. Abordant le sujet des maisons de culture à travers le territoire national, Mme Toumi dira que leur nombre est passé de 19 en 1999 à 33 aujourd'hui, ajoutant que cinq autres seront réceptionnées cette année et dix à partir de l'an prochain. En outre, faisant l'évaluation de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», la ministre de la Culture a affirmé que «non seulement elle a atteint ses objectifs mais les a dépassés». Pour preuve, elle fera valoir les chiffres des réalisations accomplies durant cette année : 1 200 livres publiés, 47 pièces théâtrales produites et 80 projets cinématographiques, dont certains on eu un écho international, tous réalisés dans le cadre de cette manifestation. Aussi, 18 semaines culturelles, consacrées à 18 pays arabes, ont été organisées lors de cette manifestation, a-t-elle déclaré en précisant que le ministère de la Culture n'avait jamais enregistré des tels chiffres. Mais les chiffres ne sont pas tout, ni les réalisations si elles ne sont pas fructifiées, rentabilisées, exploitées. A quoi pourraient servir 1 200 livres quand la lecture publique en est encore à l'état embryonnaire ? Que faire de plus de 80 films quand les salles de cinéma sont dans leur écrasante majorité fermées et que la distribution bat de l'aile ? Idem pour les pièces théâtrales, les expositions ou les collections de musées. W. S.