La promotion de la production de compost à partir du gisement local figure parmi les recommandations majeures émises, hier à Oran, par des participants au 2e Atelier national dédié à ce produit fertilisant issu des déchets organiques et végétaux. La promotion de la production de compost à partir du gisement local figure parmi les recommandations majeures émises, hier à Oran, par des participants au 2e Atelier national dédié à ce produit fertilisant issu des déchets organiques et végétaux. «Un grand gisement de déchets est enfoui tous les jours alors qu'il gagnerait à être transformé en compost», a précisé Zhor Bereksi, membre du comité d'organisation de cette rencontre, de trois jours, organisée par le Laboratoire de recherche «Innovation des produits et systèmes industriels» (Ipsil) de l'Ecole nationale polytechnique d'Oran (Enpo) en partenariat avec l'Agence nationale des déchets (AND) et le Bureau R20 pour la région méditerranéenne (R20 Med, basé à Oran). «La réussite de cette pratique exige la concertation entre l'ensemble des partenaires à l'effet de fédérer les compétences autour de l'objectif de produire un compost adapté aux besoins agricoles aux plans quantitatif et qualitatif», a expliqué Mme Bereksi, également responsable du pôle Formation auprès du R20 Med. La démarche s'appuie sur la sensibilisation au tri sélectif à la source en direction notamment des générateurs de bio-déchets (restaurants, marchés de gros des fruits et légumes, élagage des arbres). L'expérience pilote menée au Centre d'enfouissement technique (CET) de Hassi Bounif (Oran) constitue, à ce titre, un indicateur de l'importance du compostage, sachant que l'unité de production créée dans ce site a permis de générer plus de 20 tonnes de compost en l'espace d'une année, soit le tiers de la masse totale des déchets traités. Cette unité-pilote de production de compost a été mise en place par le R20 Med et la direction de l'environnement d'Oran, avec l'appui de l'Epic CET (Centre d'enfouissement technique) et d'autres acteurs du secteur. La bonne qualité du produit obtenu a été déjà confirmée par deux laboratoires universitaires (Mostaganem et Chlef). «Le compost constitue une solution adéquate pour l'amendement des sols du pays qui sont pauvres en matières organiques», a soutenu Naïma Tahraoui, enseignante-chercheur à l'Université Hassiba-Benbouali de Chlef. Cette spécialiste, auteure de plusieurs essais agronomiques, a affirmé que le taux des déchets fermentescibles (compostables) peut atteindre 70%, donnant lieu à de très bons rendements. «Le procédé doit toutefois être soumis à des analyses aux différentes étapes de production afin de s'assurer de l'élimination d'éventuelles traces de métaux lourds tel le plomb émanant des pots d'échappement des véhicules et souvent capté par les feuillages des arbres», a-t-elle recommandé. D'autres expériences ont été présentées au cours de cet atelier, à l'instar de celles consacrées par une équipe de chercheurs du Laboratoire Ipsil de l'Enpo à l'intérêt du compost issu des grignons et des margines d'olives, résidus respectivement solide et liquide du processus d'extraction d'huile. APS