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La chute de Manuel Valls
Primaire socialiste pour la présidentielle française 2017
Publié dans La Tribune le 31 - 01 - 2017

Depuis dimanche soir, tous les principaux candidats à la présidentielle française de 2017 sont connus. En fait, il ne manquait que le nom du représentant des socialistes et de son allié, le Parti radical de gauche qui pèse marginalement. La droite et le centre ont déjà plébiscité, lors de primaires, François Fillon, actuellement empêtré dans une affaire de salaires (500 000 euros) perçus par sa femme pour un emploi d'assistante parlementaire soupçonné d'avoir été fictif. L'extrême droite à sa Marine Le Pen, la gauche radicale et le Parti communiste soutiennent jean-Luc Mélenchon qui se présente sous l'étiquette «La France insoumise», et , enfin, «l'ovni» ni droite ni gauche Emmanuel Macron, véritable trouble-fête.
Pour les socialistes, ce n'est pas le prétendant favori au départ, Manuel Valls, qui a été choisi. L'ancien Premier ministre de François Hollande a été nettement battu par le «petit» inattendu, celui qui est parti de loin, Benoît Hamon, 49 ans. Celui qui, il y a deux ans, a quitté le ministère de l'Education dont il avait la charge pour manifester son désaccord avec la droitisation de la politique du gouvernement dirigé par… Valls. Ce dernier a obtenu un peu plus de 41% de près de deux millions voix, alors que son rival a eu presque 59%. Valls a pu constater amèrement que plus dure est la chute de celui qui se croyait irrésistible en restant sourd aux appels de la majorité des socialistes, et de la gauche en général, avec une politique trahissant les promesses de 2012 en favorisant le patronat aux dépens des plus humbles, en utilisant six fois le 49.3 (faire adopter une loi sans le vote des députés), en ayant proposé la déchéance de nationalité pour les personnes impliquées dans des affaires de terrorisme. En politique étrangère, les socialistes de gauche, dits les frondeurs, dont Hamon est l'un des leaders, reprochaient à Valls son parti pris pro-israélien et son refus de reconnaître l'Etat de Palestine. Bien sûr au-delà de Valls c'est le bilan de Hollande qui a été mis en procès dans les primaires socialiste. Mais Valls, qui est apparu cassant, autoritaire, le Monsieur qui a déclaré être convaincu qu'il y a «deux gauches irréconciliables», la gauche de gouvernement sage et bon gestionnaire du capitalisme et la gauche uniquement contestataire, ne pouvait devenir le rassembleur de son camp ou imposer à son parti le social-libéralisme à la place de la social-démocratie. Il rejoint les recalés des autres primaires qui étaient persuadés de se trouver au haut de l'affiche et furent balayés lors des primaires : Cécile Duflot, l'écologiste, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Comme si les Français n'en voulaient plus de l'ancien système.
Pour autant, avec Benoît Hamon, le Parti socialiste et la gauche n'ont pas résolu leurs problèmes qui demeurent entiers. Ils ont la certitude de n'avoir pas perdu leur âme mais les obstacles à surmonter pour avoir une chance d'être qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle, qui aura lieu le 7 mai, le premier tour étant fixé au 23 avril, sont immenses. Selon les sondages actuels, la France va tout droit vers un second tour où le choix serait de voter pour Fillon et son programme d'une droite dure ou pour Le Pen et ses projets néfastes et dangereux économiquement, socialement et politiquement. Pour l'instant, seul Macron pourrait empêcher ce scénario. Mais l'invité surprise de cette présidentielle, qui prône une union autour d'une majorité d'idées aux dépens du clivage gauche/droite demeure une énigme. Son programme n'est pas encore connu et il ne dispose pas d'un parti structuré. Va-t-il bénéficier jusqu'au bout de la dynamique de séduction du «nouveau» jusqu'à supplanter Fillon ? Sera-t-il rejoint par un nombre conséquent de socialistes partisans de Valls ? Plusieurs députés ont déjà rejoint l'ancien secrétaire général adjoint de la Présidence et ministre de l'Economie de François Hollande. Ces interrogations sont certainement dans l'esprit de Benoît Hamon. Le Breton, fils d'ouvrier, porteur d'un programme économique et social avec des idées novatrices, comme la création d'un Revenu universel d'existence, ouvert dans un premier temps pour les jeunes (18-25 ans), la perspective d'une réduction de travail à 32 heures, la revalorisation du smic, l'abrogation de la loi sur le travail, etc., doit d'abord tenter de rassembler son camp et mesurer son réel poids politique selon le niveau de ce rassemblement après les défections de «la droite camouflée». Ensuite, il lui faudra trouver des accords avec Mélenchon et le candidat des Ecologistes, Yannick Jadot. Dès dimanche soir, Hamon a lancé un appel du pied à ses deux concurrents qui ont déjà répondu favorablement à des discussions, mais sous conditions. Si leurs discussions ne débouchaient pas sur une candidature unique pour la présidentielle, la gauche creuserait de la meilleure des manières sa tombe et assistera en spectatrice au choix du successeur de Hollande. Mais, cette élection présidentielle française de 2017 est tellement originale, avec déjà tant de surprises qui ont discrédité les sondages, qu'à trois mois de l'échéance, personne n'ose s'aventurer à faire des pronostics.
M. M.


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