Depuis le 11 juin dernier, Abdelhak Benchikha a été désigné nouvel entraîneur du Club africain. Il a signé un contrat d'une année renouvelable au profit du club. Ce dernier venait de se séparer de l'entraîneur français, Bertrand Marchand, qui a opté pour le club rival de l'ES Sahel, sacré champion pour la saison 2007-2008 au terme d'un coude-à-coude serré avec le Club africain, deuxième au classement général. Le venue du coach algérien à la tête de la prestigieuse formation du Club africain avait été pressentie depuis quelque temps par la presse locale, avant que l'intéressé ne lève le suspense en confirmant à la chaîne de télévision Tunis 7 les contacts avec les dirigeants de la formation de Bab Djedid. Benchikha, qui a eu à entraîner des équipes de division une algérienne ainsi que la sélection nationale jeunes, avait drivé cette saison l'équipe de l'ES Zarzis, une autre formation tunisienne, avec laquelle il a réussi l'objectif assigné de maintenir l'équipe parmi l'élite. Le bon travail accompli avec abnégation et amour lui a valu la convoitise de grands clubs, lesquels voulaient de ses services. L'ex-coach du CRB a parlé de tout ce qui a trait à son nouveau club, de sa venue au club de Bab Djedid, de ses ambitions, de sa méthode et surtout de sa vision du football. A propos de ses contacts avec le Club africain, l'ex-coach du CRB Dar El Beïda dira : «les contacts ont vite abouti, malgré quelques réticences, au départ, de certains responsables. Il y a eu un premier contact. Mais, il savait qu'il n'était pas le seul à être contacté. Cela se passe comme ça avec les entraîneurs. Ils regardent d'abord leur profil. Et puis, il savait qu'il y avait ceux qui étaient pour son recrutement et ceux qui étaient contre, comme partout d'ailleurs.» Le Club africain a frappé à la bonne porte Finalement, les contacts ont abouti avec le Club africain, et Abdelhak a montré que ses dirigeants, réticents au départ, ont finalement vu juste. Le renouvellement de son contrat en est la meilleure preuve. Abordant les objectifs assignés par les dirigeants, l'ex-joueur du MC Alger dira : «Les objectifs du Club africain sont connus ! Le CA était à la recherche d'un titre depuis une décennie, et si je suis là, c'est pour jouer le titre et les premiers rôles. Un titre se joue sur des détails et je pense qu'il faut rester concentré sur ces détails. Pour gagner un titre, il faut des hommes, un environnement sain et des supporters comme ceux qui ont encouragé leur équipe la saison dernière. Bien sûr, il faut aussi compter sur les joueurs, lesquels sont les acteurs principaux. C'est à eux d'être robustes, notamment psychologiquement, afin de gagner nos duels et nos matches. Moi je compte beaucoup sur les duels, la persévérance et le groupe. Ma vedette, c'est le groupe et le nom du club, en l'occurrence le Club africain.» Homme des défis, Abdelhak était persuadé de renouer avec le championnat, 12 ans après, sachant que son contrat d'une année ne lui laisse pas le temps de travailler à moyen et long terme. Il a préféré foncer droit dans le bataillon avec son armada de vrais guerriers. «Moi, je ne suis pas venu au Club africain pour faire de la formation. Je suis venu pour faire de la performance. J'aurais bien aimé avoir plus de temps pour préparer toute une stratégie et un plan de travail à long terme. Mais, c'est la loi du marché. Théoriquement, ce n'est pas juste, mais c'est dans l'intérêt des deux parties, le club et l'entraîneur». A une question sur les raisons ayant empêché le Club africain, la saison dernière, de remporter le titre, il dira : «Je pense qu'il y a eu d'abord une malchance, mais aussi une mauvaise gestion des derniers matches, notamment sur le plan psychologique. L'équipe a baissé les bras, ce qui est mauvais pour n'importe quelle équipe au monde. Ils ont mal géré leurs matches surtout contre les soi-disant petites équipes. Ils ont mal géré la dernière ligne droite, notamment par rapport aux matches supposés faciles. Mais, c'est le football ! Quand on ne se prépare pas psychologiquement à toutes les éventualités, on est alors surpris par une petite défaite. Et là, tout s'enchaîne ! Mais je pense que l'équipe a fait quand même un bon parcours. Statistiquement, la preuve est là. Le CA a terminé second, alors qu'il aurait pu mieux faire.» Il s'est bien préparé psychologiquement à toutes les éventualités Voulant en savoir sur sa réaction en cas de faux départ, Abdou dira : «Non, pas du tout ! Avant de venir dans ce métier, j'étais joueur. Et puis, je me suis préparé psychologiquement à toutes les éventualités. Je peux garantir mon travail. Je peux garantir ma persévérance. Je peux garantir la prise en main de mon groupe. Par contre, ce serait de la folie de garantir un résultat. Cela dépend de plusieurs paramètres. Et surtout, cela ne dépend pas de l'entraîneur à lui seul. Je sais que j'ai une lourde responsabilité, mais je ne crains rien. Si je devais craindre la réaction des supporters, je n'aurais jamais choisi cette profession. Moi, j'ai choisi mon métier et j'exerce la profession que j'aime. Donc… Mais cela ne m'empêche pas de comprendre les réactions des supporters. D'ailleurs, pourquoi ‘'négativer'' ! ? J'espère que nous serons à la hauteur. Et nous serons à la hauteur. Pour moi, être champion ou pas champion, j'avais décidé de travailler comme un dingue. Je me suis donné à fond. J'ai travaillé au Club africain comme si je devais y rester éternellement, tout en sachant que je peux partir à tout moment. C'est la loi du football, et ça ne changera pas ! Mais, j'aime les challenges…» Toufik Korichi, nouvel entraîneur de l'AS Djerba L'entraîneur algérien Toufik Korichi a drivé l'Association sportive de Djerba, qui évoluait en division 2 du championnat de Tunisie de football. Un accord d'une saison a été dégagé avec le nouvel entraîneur, lequel a entamé son travail à compter de juillet dernier, a-t-on précisé. On a mis en relief, par ailleurs, l'expérience du technicien algérien, détenteur d'un diplôme de troisième degré, et ayant drivé en Algérie de grandes équipes, à l'instar de l'USM Alger et du MO Constantine, ainsi que la sélection nationale catégorie jeunes. Bira annoncé au club tunisien de l'AS Marsa L'entraîneur algérien Abdelkrim Bira devrait prendre en charge les destinées du club tunisien de l'AS Marsa durant la prochaine saison footballistique. Le bureau directeur de l'équipe tunisienne a eu l'accord préalable, avec l'entraîneur en chef, qui aura à diriger la formation marsoise durant la prochaine saison. Le technicien algérien a été conseillé par l'ex-gloire de l'équipe du FLN et du football algérien, Rachid Mekhloufi, qui garde, selon un quotidien tunisien, de bons rapports avec les dirigeants du club. Abdelkrim Bira, 45 ans, qui a entraîné durant les dernières saisons les formations de l'ES Sétif (Algérie) et de Benghazi (Libye), ainsi que la sélection militaire algérienne, devra rendre sa réponse au club dans 48 heures ayant suivi son contact, ajoute le journal. Il deviendra ainsi, au cas où son transfert vers la Marsa venait à se confirmer, le deuxième entraîneur algérien à évoluer dans le championnat tunisien de première division la saison prochaine, avec son compatriote Abdelhak Benchikha, qui vient de rempiler avec le club africain pour une année. D'autres entraîneurs algériens, à l'instar de Ali Fergani qui a entraîné différentes équipes (ES Tunis, Marsa, Monastir, Béja et Bizerte), ont déjà exercé dans le championnat tunisien. Azzedine Aït Djoudi, parmi les coachs les mieux rémunérés au Maroc La presse marocaine a révélé les salaires des entraîneurs les mieux payés du championnat marocain. On peut trouver des noms de coachs passés en Algérie, à l'instar de Cavalli, de Chay, de Bracci ou de l'Algérien Azzedine Aït Djoudi. Ce dernier se classe à la 8e place ex-aequo avec l'entraîneur de Marrakech, Aziz Lamri. Le tableau ci-dessous intéressera au plus haut point les présidents des clubs marocains et leurs coachs qui ne voudront, pour leur part, dévoiler leurs salaires sous aucun prétexte. Un sujet aussi tabou que la couleur du cheval noir de l'Emir Abdelkader. Y. B.