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Bouteflika appelle au «nationalisme» et aux «compétences» des journalistes Pour le «parachèvement de l'édification de l'Algérie moderne et la promotion de l'édifice démocratique»
«Totale est ma confiance en vous, femmes et hommes de la presse, à la différence de vos obédiences et orientations politiques, quant à votre amour à la patrie et votre attachement à sa stabilité et à son développement, car vous n'avez de patrie autre que l'Algérie et d'avenir prometteur hors de l'Algérie», a assuré le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, dans un message adressé à la famille des médias, mardi dernier, à l'occasion de la célébration de la Journée de la liberté de la presse. «Totale est ma confiance en vous, femmes et hommes de la presse, à la différence de vos obédiences et orientations politiques, quant à votre amour à la patrie et votre attachement à sa stabilité et à son développement, car vous n'avez de patrie autre que l'Algérie et d'avenir prometteur hors de l'Algérie», a assuré le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, dans un message adressé à la famille des médias, mardi dernier, à l'occasion de la célébration de la Journée de la liberté de la presse. Félicitant la corporation pour ses réalisations nombreuses au fil des années, depuis la Guerre de libération nationale, au prix de grands sacrifices, le président Bouteflika a tenu à rendre hommage à tous ceux qui ont apporté, à travers leurs écrits, reportages et autres, leur contribution à la libération du pays et à la consolidation de l'édifice démocratique: «La contribution de ces voix, plumes et reportages à notre guerre pour l'indépendance a été un instrument primordial dans le soutien et la sympathie à notre cause nationale au-delà des frontières des pays frères et voisins qui nous ont soutenus par tous les moyens durant notre lutte. De même que leurs prédécesseurs de la génération de la révolution, les journalistes, hommes et femmes, de l'Algérie indépendante méritent hommage et considération pour leur contribution à l'édification de notre Etat indépendant». Le président de la République a aussi loué le travail fait par les médias pour «la préservation de la stabilité du pays» pendant les années noires du terrorisme: «Je tiens à me recueillir à la mémoire des martyrs du devoir national, plus de cent femmes et hommes journalistes victimes du terrorisme abject dont le seul tort a été d'accomplir leur mission. Une mission qui a permis de redonner espoir en la victoire de l'Algérie debout. Une mission qui a permis de démontrer au monde entier que le peuple algérien, en dépit de l'isolement quasi total dans lequel il faisait face aux affres de la tragédie nationale, était attaché à la sécurité et à la stabilité de son pays, à sa reconstruction et à son développement». Au terrorisme, se sont succédé d'autres menaces, mais grâce à la volonté du peuple et au travail professionnel de ses médias, dira le président Bouteflika, l'Algérie a réussi à faire face. Aujourd'hui encore, il y en a et c'est au moment même où le pays ouvre un grand chantier de consolidation de ses institutions pour une Algérie «unie et unifiée». C'est donc à prendre très au sérieux, laisse entendre le chef de l'Etat. Raison pour laquelle il appelle les journalistes, et avec insistance, à travers son message de mardi dernier, à continuer à exercer leur métier selon les mêmes principes et le même objectif suprême de préserver la stabilité et l'unité du pays. «Je vous exhorte d'être toujours conscients de votre rôle dans la préservation de la stabilité et l'unité de l'Algérie et de continuer à sensibiliser les citoyens aux dangers du terrorisme, aux crises qui nous entourent et aux manœuvres qui se trament contre notre pays», lit-on dans le message. De même, ajoutera-t-il, «que je vous exhorte à contribuer à la préservation de notre identité nationale islamique, arabe et amazighe. Cette identité, nous devons tous œuvrer à la mettre à l'abri de toute tentative visant à la dénaturer ou à l'instrumentaliser contre votre patrie, l'Algérie unie et unifiée». Aussi, «je vous exhorte également, honorable famille de la presse, à enrichir le débat sur les enjeux économiques imposés par la mondialisation à tous les peuples. Une société consciente des réalités économiques et sociales du pays et au fait de celles prévalant dans le monde est une société qui peut se mobiliser en connaissance de cause pour œuvrer à l'édification et à la construction en vue d'être au diapason des sociétés développées». Le chef de l'Etat soutiendra que «la presse algérienne doit s'ouvrir davantage et se hisser pour être de plus en plus une presse citoyenne et contribuer à la mise en place d'un rempart face à toute menace visant le pays et le citoyen et à la préservation des acquis politiques et de l'édifice démocratique». Dès lors, à l'adresse des journalistes, il lancera cet appel: «Je fais appel à votre nationalisme pour mettre vos compétences et votre professionnalisme au service d'une information utile à votre peuple et à votre pays». Aussi, «je vous exhorte particulièrement au respect des principes, valeurs et règles de votre profession qui demeure, en dépit des difficultés, une profession noble de par son attachement à faire connaître la vérité et à la transmettre loyalement pour être, comme j'en suis convaincu, à la hauteur de la confiance de votre peuple». Pour réussir cette mission, il est demandé aux journalistes d'être prudents dans l'exercice de leur travail et demeurer neutres dans le traitement des informations. «En cette journée, je me dois de m'adresser à la famille médiatique, témoin des changements politiques et mutations démocratiques qu'a connus l'Algérie et avertie des enjeux et menaces qui nous entourent et pèsent sur notre sécurité et notre stabilité pour l'exhorter à faire preuve de discernement et de vigilance dans sa contribution au processus de parachèvement de l'édification de l'Algérie moderne et la promotion de l'édifice démocratique à la lumière des valeurs, principes, droits et devoirs consacrés par la Constitution amendée. En effet, l'accompagnement médiatique neutre, objectif et intègre dont le leitmotiv est la conscience et le sens professionnels est à même de consolider l'action des institutions élues, pierre angulaire de tout processus démocratique, sain en ses objectifs et pratiques». Le président Bouteflika estime que «les Algériens et Algériennes peuvent s'enorgueillir de la diversité du champ médiatique écrit, audio-visuel et électronique, qui nous permet, en dépit des critiques injustes émanant de voix tendancieuses à l'étranger, d'être à l'avant-garde de l'information et de la liberté de la presse dans notre environnement islamique, arabe et africain». Par ailleurs, évoquant la dernière révision de la Constitution qui a consacré, entre autres, la dépénalisation de la liberté de la presse, le chef de l'Etat a souligné le rôle des entreprises de presse et des instances de régulation dans l'accompagnement du discours médiatique : «Nul doute que la responsabilité de hisser le journalisme à des niveaux supérieurs de professionnalisme n'incombe pas à l'Etat seul, et partant, les établissements publics et privés supervisant directement le travail des journalistes doivent leur offrir un climat propice loin de toute pression et œuvrer au respect de toutes les lois régissant et régulant la profession, tout en prenant en considération les observations et recommandations de l'Autorité de régulation de l'Audiovisuel et de l'Autorité de régulation de la presse écrite, après son installation. Deux instances sur lesquelles nous misons pour le suivi et l'accompagnement du discours médiatique afin de préserver le pays de toute instrumentalisation politique et partisane et de manière à ce que les composantes de l'identité du peuple algérien soient un legs socioculturel commun à l'abri des luttes et différends politiques». K. M.