Avec un taux de participation de 38,25%, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, s'est félicité, hier, à Alger des conditions de déroulement des élections législatives, lors de l'annonce des résultats préliminaires. «Le Front de libération nationale (FLN) est arrivé en tête avec 164 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique (RND) avec 97 sièges. L'Alliance islamiste du Mouvement pour la société et la paix (MSP) et le Front du changement (FC) arrive en troisième position avec 33 sièges et les indépendants avec 28 sièges», a déclaré M. Bedoui, lors d'une conférence de presse, animée au Centre international de conférences (CIC). L'on remarque la montée du parti d'Amar Ghoul, Tajamouaâ Amel El Jazaïr (TAJ) avec 19 sièges. Un score qui le place en cinquième position, suivi par l'autre alliance islamiste «Aldala» avec 15 sièges. Toutefois, le Front des forces socialistes (FFS) recule pour tomber en 8e position, devancé par le Front El Moustakbal (FM) en nombre de voix et se retrouvent avec le même nombre de sièges, à savoir 14. Le Parti des travailleurs (PT), quant à lui, arrive en 9e position avec 11 sièges. Le même nombre qu'a obtenu également le Mouvement populaire algérien (MPA) qui arrive en 10e position. Ce dernier, devance donc son ancien parti, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) avec 2 sièges de différence. En outre, quatorze autres partis ont eu 1 siège chacun, a encore détaillé le ministre. Parmi les 462 parlementaires de la nouvelles assemblée, l'on compte 119 femmes dont «50 du FLN, 32 RND, 6 MSP-FC, 3 indépendantes, 4 TAJ, 4 de l'alliance El Adala, 2 du FM, 3 FFS, 3 PT, 3 RCD…», a précisé le ministre, se félicitant du «climat serein et exemplaire dans lequel le citoyen s'est exprimé librement, en toute transparence et démocratie». «Le peuple algérien était déterminé à faire entendre sa voix au monde entier. C'est ainsi son niveau de conscience lorsqu'il s'agit des échéances décisives pour son pays», estime le ministre face à un parterre de journalistes locaux et étrangers. Selon lui, la Constitution «a renforcé les libertés individuelles et collectives du citoyen à travers des garanties sans précédents», citant dans ce sens «l'installation de la Haute instance indépendante de surveillance des élections». Cette dernière, avait un «rôle essentiel et central» dans la surveillance du processus électoral. «Toutes les peurs qui ont précédé cette élection n'ont plus de place après que celle-ci se soit déroulée dans des conditions professionnelles d'un exercice électoral honnête», a-t-il dit, sans toutefois être gêné par un taux d'abstention élevé à 61%, soit plus élevé que celui de 2012. Des irrégularités qui seront prise en charge Sans attendre les interrogations des journalistes sur les nombreux cas d'irrégularités soulignés dans certaines wilayas par les représentants des partis politiques, M. Bedoui a anticipé pour reconnaître «quelques irrégularités, mais minimes». Ces dernières, «seront prises en charge au cas par cas», assure-t-il. Sinon, a-t-il repris, «le processus s'est tenue en toute transparence». «Celui qui parle d'irrégularités et d'insuffisances nous tenons à lui dire qu'aujourd'hui, en Algérie, nous avons la Hiise. Celle-ci, ses portes sont ouvertes à toutes les réclamations», a-t-il souligné. De surcroît, a-t-il ajouté, «c'est une instance constitutionnelle». Incidents maîtrisés Laissant entendre que l'instance que dirige Abdelouahab Derbal est naissante assurant que «des réunions et des rencontres qui seront sanctionnées par de nouvelles lois verront le jour pour le renforcement du corps électoral et la qualité des processus électoraux», le ministre est également revenu sur les incidents enregistrés dans certains bureaux de vote à Bouira et que «ses services ont vite contenus et maîtrisés». «En effet, il y a eu des tentatives de contraindre le déroulement du vote par quelques jeunes dans deux bureaux de vote à Bouira. Les autorités ont pris en charge l'affaire et ont rétabli l'ordre dans ces bureaux, ce qui a permis aux électeurs de ces bureaux d'accomplir leur devoir normalement, par la suite», a-t-il précisé. Appel à la jeunesse Invité à commenter les podcasts des différents Youtubers algériens où ils expriment leur «ras-le-bol» et désintérêt à la veille de l'élection de jeudi, le ministre s'est montré compréhensif à l'égard de ces «jeunes talentueux», les appelant, à l'occasion, au «bon sens». «Je suis fier de notre jeunesse qui manifeste aujourd'hui des capacités de maîtrise remarquables dans les technologies de l'heure. J'aurais aimé que tout ce génie soit exploité pour l'intérêt de notre pays», a-t-il répondu, soulignant que son département «travaille pour l'accompagnement de cette jeunesse». A. B.