Les Palestiniens commémorent chaque année cette date, pour dénoncer soixante-neuf ans de souffrance, de malheurs et de massacres. Le droit au retour reste une revendication primordiale des Palestiniens et l'une des questions les plus importantes dans leurs lute contre l'occupation et l'Apartheid imposé par Israël dans l'impunité Des heurts avec les forces de l'occupation israélienne ont fait plusieurs blessés palestiniens en Cisjordanie occupée à l'occasion de la journée commémorant la Nekba, dans un contexte marqué par la poursuite de l'occupation et de la colonisation dans les territoires palestiniens, par un soulèvement populaire spontané en Cisjordanie et par la grève de la faim de plus de 1 700 prisonniers palestiniens. Onze Palestiniens ont été évacués vers des hôpitaux après avoir été atteints, pour la plupart, par des balles israéliennes en caoutchouc lors d'affrontements à la sortie de Ramallah. Cette journée de deuil s'est d'ailleurs transformée en journée de soutien aux prisonniers palestiniens en grève de la faim dans les geôles israéliennes menée par le leader et symbole de cette grève Marwan Barghouthi. La grève de la faim a commencé le 17 avril 2017, à l'occasion de la journée du prisonnier, en protestation contre les conditions de détention des prisonniers palestiniens. A Bethléem plusieurs centaines de Palestiniens arborant des tee-shirts noirs frappés de l'inscription 1948, année de la Nekba, ont lancé des cailloux sur les forces israéliennes qui les maintenaient à distance à coups de balles en caoutchouc, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène. La Nakba désigne la catastrophe que fût pour les Palestiniens la création d'Israël en 1948 sur les trois quarts de leur terre, la Palestine, poussant des centaines de milliers de Palestiniens, aujourd'hui quelque 4,8 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins. La catastrophe de la Nakba a été aussi la destruction entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine avec ses 250 habitants massacrés par les forces d'occupation. Les Palestiniens commémorent chaque année cette date, pour dénoncer dans un message délivré au monde entier, «soixante-neuf ans de souffrance, de malheurs et de massacres pour un peuple digne, soixante-neuf ans d'injustice imposée à un peuple sur sa terre, soixante-neuf ans de déportation d'un peuple pour le remplacer par un autre peuple», soulignent les médias. Avant les heurts face à la soldatesque israélienne, plusieurs milliers de personnes ont marché sous les drapeaux palestiniens dans Ramallah. Ils portaient une clé surdimensionnée, symbole traditionnel des maisons perdues à l'époque et dans lesquelles les Palestiniens espéraient revenir après la guerre. Le droit au retour reste une revendication primordiale des Palestiniens et l'une des questions les plus importantes dans leurs lute contre l'occupation et l'Apartheid imposés par Israël dans l'impunité. R. I.