Des spécialistes et chercheurs en histoire et culture des Aurès ont appelé mardi passé, à Khenchela, à l'occasion du colloque maghrébin «Aurès, histoire et culture», au développement de la langue et de la culture amazighes. Des spécialistes et chercheurs en histoire et culture des Aurès ont appelé mardi passé, à Khenchela, à l'occasion du colloque maghrébin «Aurès, histoire et culture», au développement de la langue et de la culture amazighes. Cette rencontre de deux jours a été organisée par l'Association pour la relance de la culture et des arts des Aurès, de la ville de Khenchela, avec la collaboration du secteur de la culture. Plusieurs enseignants et chercheurs universitaires algériens et tunisiens ont été conviés à ce colloque, selon les organisateurs. Lors de cette rencontre l'enseignant chercheur, Mohamed Salah Ounissi, a mis en Evidence, dans son intervention portant sur «La situation sociale et politique en Afrique du Nord au moyen âge», l'histoire ancienne et contemporaine des Aurès, expliquant que le dialecte arabe parlé dans l'Afrique du Nord est «un langage arabe de par son vocabulaire et amazighe de par sa structure». Dans une déclaration à l'APS, le chercheur a appelé à la préservation de la langue amazighe considérée comme «un support linguistique nécessaire pour l'écriture de l'histoire de l'Afrique du Nord». Pour sa part, le chercheur en linguistique et patrimoine amazighes, Mohamed Merdaci, a souligné que «cette langue est dotée du potentiel nécessaire devant assurer sa promotion», lors de sa conférence portant sur «la dérivation dans la langue amazighe». Le conférencier a mis en exergue la richesse de la langue amazighe dans la forme et la structure grammaticale, dans le genre ainsi que la conjugaison, appelant les spécialistes à «afficher davantage d'intérêt pour cette langue» estimant que «La langue amazighe fournit les outils de dérivation lexicale essentiels à sa promotion». Il a également relevé «le manque de recherches et de références dans le domaine de la langue amazighe et ses potentialités», affirmant que ces recherches «peuvent promouvoir la pensée amazighe». R. C.