Du pain sur la planche pour le nouveau Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, et ses collaborateurs dans le nouveau gouvernement, nommés officiellement par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, jeudi dernier. Ils sont au nombre de 27 dont 12 nouveaux, 13 maintenus et deux autres qui reviennent dans des postes qu'ils avaient occupés par le passé (Hocine Necib et Tahar Khaoua). Pendant des mois, des rumeurs persistantes circulaient sur l'existence de sérieux désaccords entre les ministres du gouvernement Sellal. Du pain sur la planche pour le nouveau Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, et ses collaborateurs dans le nouveau gouvernement, nommés officiellement par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, jeudi dernier. Ils sont au nombre de 27 dont 12 nouveaux, 13 maintenus et deux autres qui reviennent dans des postes qu'ils avaient occupés par le passé (Hocine Necib et Tahar Khaoua). Pendant des mois, des rumeurs persistantes circulaient sur l'existence de sérieux désaccords entre les ministres du gouvernement Sellal. Un problème d'autorité et un manque flagrant de cohésion qui n'ont pas manqué d'avoir un impact direct sur le fonctionnement de tout le gouvernement. Ce qui s'est traduit par d'énormes retards dans la réalisation de projets qualifiés d'ambitieux et de stratégiques. Afin d'y remédier, il a fallu attendre la tenue des législatives 2017 et l'installation d'une nouvelle APN pour officialiser un véritable changement au sein de ce même exécutif. Et il a commencé par le départ de Abdelmalek Sellal, à sa demande, en présentant officiellement sa démission au chef de l'Etat. Une démission que le président Bouteflika a acceptée, après avoir félicité l'ancien Premier ministre pour son travail durant ses cinq années d'exercice de la fonction. Le départ de M. Sellal a entraîné celui d'autres, à leur tête le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, fortement contesté et critiqué ainsi que le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, dont le nom restera à jamais lié au scandale du complément alimentaire «Rahmat Rabi» autorisé à la commercialisation pour le traitement du diabète. Dix autres ministres, même ceux qui ont réussi l'épreuve des législatives, ont cédé leurs places à d'autres dont ceux des Transports (Boudjemaa Talaï), des Ressources en eau (Abdelkader Ouali)… Le choix de Tebboune comme nouveau Premier ministre est loin d'être fortuit. Il est l'homme de confiance du chef de l'Etat et ses compétences sont avérées. Fermeté et ouverture d'esprit. Sa longue expérience dans les institutions de l'Etat, en tant qu'administrateur, en tant que wali et ministre dans les différents gouvernements, a enrichi davantage ses connaissances, sa maitrise des dossiers et sa compréhension de la chose politique. Sa mission première est d'assurer la cohésion au sein du gouvernement. Une cohésion gouvernementale nécessaire pour donner un coup d'accélérateur aux chantiers à l'arrêt et ceux inscrits pour les mois et les années à venir. Voilà qui explique le maintien de ministres qui sont considérés comme la colonne vertébrale du gouvernement et en ce moment précis. L'on citera, entre autres, Mme Nouria Benghabrit, la ministre de l'Education nationale, et Tahar Hadjar, à l'Enseignement supérieur. Pour ces deux derniers, ce n'est pas du tout le moment de procéder à des changements parce que c'est la période des examens de fin d'année, devant être suivie par les inscriptions pour la prochaine rentrée. En plus, malgré les crises et les perturbations assez sérieuses qui ont affecté les deux secteurs, aussi bien Benghabrit que Hadjar ont fait montre de sérieux, de détermination et de professionnalisme dans la gestion. Le nouveau Premier ministre s'est aussi entouré d'«hommes de confiance» afin d'assurer sa mission qu'il doit absolument mener à terme, avec des résultats tangibles et probants vu l'urgence de la situation. Ainsi, M. Tebboune s'est choisi comme nouveaux collaborateurs et accompagnateurs, quatre walis en exercice. Des walis dont il est proche et dont il connaît le travail sur le terrain. Youcef Chorfa, wali d'Annaba, dans le secteur clé qu'est l'Habitat, que le premier ministre connait sur les bouts des doigts pour l'avoir dirigé, d'une main de fer, jusqu'à la vielle de sa nomination à la tête de l'exécutif. Abdelghani Zaâlane, wali d'Oran, au poste de ministre des Travaux publics et des Transports. Ahmed Saci, wali de Tlemcen, au poste de ministre du Commerce, un département que M. Tebboune avait aussi géré à titre d'intérimaire, pendant un court moment, mais en ayant marqué son passage par des décisions assez fermes qui ont suscité des résistances et des oppositions, dans le gouvernement et dans la société. Le quatrième wali est celui de Blida : Abdelkader Bouazegui. Lui aussi, ayant marqué son passage dans cette wilaya et d'autres, à travers des réalisations dont parlent de simples citoyens. Il est nommé ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la Pêche. D'autres ministres sont à citer parmi les anciens et les nouveaux et qui sont appelés à travailler ensemble pour les mêmes objectifs. Une relation basée sur une totale confiance entre le nouveau Premier ministre et le chef de l'Etat mais aussi entre le nouveau Premier ministre et la composante de la nouvelle équipe gouvernementale. Confiance totale et absence d'ambition politique, en ce qui concerne précisément M. Tebboune, en sa qualité de Premier ministre. Dans sa déclaration, en marge de la cérémonie de passation des pouvoirs, au Palais du gouvernement, Tebboune a parlé de l'urgence d'agir. Il a parlé de priorités qui sont «d'abord le logement. L'éradication des bidonvilles, le relogement de tous ceux qui en ont droit, le parachèvement du programme Aadl au plus tard fin 2018, l'habitat rural… etc. Le logement, l'éducation, la santé et la diversification de l'économie nationale. Le citoyen sait qu'il y a des difficultés financières mais pas de pénurie d'argent». Et Tebboune de poursuivre : «Notre programme de politique générale, je le présenterai prochainement au Parlement». K. M.