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Résidences universitaires et fast-foods, premier vecteur d'intoxication alimentaire 345 cas d'empoisonnement enregistrés à Alger durant le 1er semestre 2017
En raison de la malbouffe, la négligence du consommateur et le non-respect de la chaîne de froid, les intoxications alimentaires ne cessent de prendre de l'ampleur en Algérie, malgré la multiplication des campagnes de sensibilisation contre ce phénomène. Le dernier rapport de la direction de la santé de la wilaya d'Alger a fait état de quelque 345 cas d'intoxication alimentaire qui ont été enregistrés durant le premier semestre 2017, a fait savoir jeudi dernier, le représentant de la direction citée, El Ayachi Dahar. Selon ses dires, le rapport parvenu à ses services a permis d'identifier les responsabilités, ajoutant que sa direction a pris les mesures nécessaires pour rédiger des procès-verbaux officiels. «La majorité des cas d'intoxication alimentaire enregistrés, durant la dite période, ont eu lieu au niveau des restaurants, de résidences universitaires et de fast-food», a affirmé M. Dahar dans une déclaration à l'APS, précisant que le plus grand nombre de cas d'intoxication alimentaire a été enregistré durant le mois d'avril dernier avec 234 cas au niveau des résidences universitaires et 48 cas d'intoxications collectives au niveau de fast-foods à Ouled Fayet. Les causes principales qui sont à l'origine des intoxications alimentaires sont, selon le rapport de la direction de la santé de la wilaya d'Alger, le non-respect de la chaîne de froid pour les produits périssables, surtout les dérivés du lait (yaourt, fromage et autres), les viandes et leurs dérivés dont la viande hachée, le cachir et le poulet, ainsi que la pâtisserie, les gâteaux et les œufs exposés directement aux rayons du soleil, poursuivra le même responsable. Considérant l'accroissement du risque d'intoxication alimentaire durant la saison estivale, notamment avec la consommation collective lors des fêtes de mariage et autres cérémonies organisées à domicile ou dans des salles de fêtes, le représentant de la direction de la santé a souligné la nécessité du respect des normes d'hygiène dans les cuisines et insisté sur la bonne conservation des viandes rouges et blanches, appelant les citoyens à faire preuve de conscience. «Les services du contrôle n'ont pas la possibilité de se rendre sur les lieux car il s'agit d'espaces familiaux privés». Abordant la qualité du contrôle, M. Dahar a affirmé que les agents de contrôle relevant de la direction intensifient tout au long de l'été les contrôles des différents commerces et espaces de vente d'aliments et de glaces pour veiller au respect des normes d'hygiène afin d'éviter les intoxications et de préserver la santé publique. Bien qu'il existe 13 inspections relevant de la direction du commerce au niveau de chaque circonscription administrative, les citoyens n'ont pas encore la culture du signalement des manquements aux normes de d'hygiène alimentaire, a-t-il insisté. Les services de contrôle sont appelés à multiplier les actions de vérifications pour veiller à la protection de la santé publique, cependant cela ne peut pas marcher sans un appui de la part du consommateur. Dans cet objectif, les services concernés par la sensibilisation du citoyen ont lancé de multiples campagnes pour lutter contre ce phénomène. Pour rappel, le ministère du Commerce, en coordination avec les associations de protection du consommateur avait lancé durant le mois de mai dernier une campagne nationale de prévention des intoxications alimentaires destinée à l'ensemble des partenaires économiques et des consommateurs. Il est à noter que l'Algérie enregistre, chaque année, plus de 5 000 cas provoqués par de graves disfonctionnements en matière d'hygiènes. C. C./APS