Le mouvement de grève déclenché le 24 février dernier par le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP) se cherche un taux de suivi honorable, du moins dans la wilaya de Constantine. En effet, le boycott reste en deçà des espérances lancées au départ. Hier, le taux de suivi variait de 18 à 30% selon l'implantation des EPSP, la forte concentration étant enregistrée au niveau de la commune de Hama Bouziane, apprend-on de source sûre. Toutefois, un responsable au sein du SNPSP avance un pourcentage de 60% tout en reconnaissant la faiblesse de suivi dans les EHS qui regroupent des spécialistes. Parmi les autres localités qui résistent un tant soit peu à cet appel de la centrale, nous citerons El Khroub, Aïn Abid et Zighoud Youcef. La commune de Constantine affiche une faible participation. Même s'il est encore un peu prématuré de tirer des conséquences sur la réussite ou non de ce débrayage, il faut avouer que le SNPSP à Constantine notamment a vu ses rangs dispersés, le syndicat ayant subi une scission qui se manifeste aujourd'hui dans cette protestation presque en sourdine. En fait, la majorité des médecins spécialistes qui y étaient affiliés ont formé leur propre cercle auquel il faut ajouter des transfuges vers le Syndicat national des médecins généralistes qui voudraient, eux aussi, «s'auto-défendre». En somme, on peut dire que le SNPSP aurait joué le lièvre à Constantine.