De notre correspondant à constantine Nasser Hannachi Le secteur de la santé publique de la wilaya de Constantine a connu hier un débrayage parallèle. En effet, les deux syndicats autonomes des praticiens spécialistes et généralistes (SNPSSP et SNSP) ont gelé les consultations au niveau des différentes structures de la santé à travers la circonscription. Ainsi, selon les représentants des deux unions seules les urgences et la campagne de vaccination contre la grippe porcine sont assurées. Si pour le syndicat des praticiens généralistes le mouvement de protestation ne fait que reprendre son chemin déjà jalonné par la grève dite cyclique de trois jours , les spécialistes de la santé publique viennent ponctuer leur entrée dans la cour de la protesta en annonçant une grogne illimitée. Pour ce début, le taux de suivi a été appréciable dans l'ensemble des établissements de santé, affirme M. Bouhaneche, coordinateur du mouvement tout en évoquant un pourcentage de 80% de suivi. Un chiffre estimé convainquant d'après notre interlocuteur qui renvoie le restant du pourcentage aux praticiens spécialistes qui s'affairent des soins d'urgences. Toutefois, le syndicaliste avouera que cette entame de la grève des spécialistes est dissociée de celle relative au SNPSP, mais elle pourra constituer un atout supplémentaire en vue de faire pression sur les pouvoirs publics à solutionner au plus vite les problèmes auxquels les contestataires sont confrontés. Pour sa part, le coordinateur de wilaya du Syndicat des praticiens généralistes, chirurgiens dentistes et pharmaciens (SNPSP), le docteur Benkhalfa, le débrayage flirte avec les 60% et des assemblées générales au niveau de chaque structure de santé, dans laquelle est affilié le syndicat, auront lieu avant le 14 janvier en cours, une question de faire un point global sur la protestation du début à ce jour. Le constat sera transmis à la centrale. «Les retombées des conclaves éclaireront le SNPSP sur le suivi ou non de la grève», a précisé le responsable. Ce dernier n'écartera pas l'éventualité d'une coordination à l'avenir avec les médecins spécialistes affiliés au SNPSSP.«Pour l'heure, on dira que chaque ligue suit sa protestation respective mais on prévoirait une action commune…», a –t-il laissé entendre. Le secteur de la santé renoue avec ce débrayage parallèle qui pourrait devenir mixte…si les pouvoirs publics maintiennent leur black-out. Pour ce qui est de la prise en charge des pauvres patients, cela étant un autre problème à additionner au système de santé qui ne rongerait pas seulement le droit syndical des médecins mais lèse aussi les malades par ces arrêts «irrésolus» de la corporation des blouses blanches.