Le contrôle de la qualité des produits alimentaires notamment ceux à risques tels que les dérivés du lait, les viandes et les pâtisseries seront dans un proche avenir plus rigoureux dans la mesure où les 25 laboratoires opérationnels de contrôle de qualité répartis sur tout le territoire national vont bientôt bénéficier de matériels des plus moderne. C'est le directeur des laboratoires d'essais et d'analyses de la qualité du ministère du Commerce, le Dr Ramdhane Boucenadji qui l'a annoncé en marge d'une rencontre de sensibilisation sur «le respect de la chaîne de froid» organisée lundi dernier à l'université Batna 1. Cette initiative s'inscrit, selon le directeur, dans le cadre du plan de modernisation établi par le ministère du Commerce. Ce responsable a fait savoir par ailleurs que les opérations de contrôle des produits et des marchandises sont multipliées par deux au cours de la saison estivale et par temps de canicule. De son côté, le directeur du commerce de la région de Batna, Ibrahim Khidri a fait savoir que cette rencontre de sensibilisation, à laquelle ont participé trois directions régionales de l'est du pays (Batna, Sétif et Annaba), intervient après que les directions du commerce relevant de la région de Batna aient enregistré, au cours du mois de Ramadhan, une hausse de 17% de cas de non-respect de la chaîne de froid, soit l'équivalent de 564 infractions. D'après ce dernier, ce taux élevé d'infractions relatif au non-respect de la chaîne du froid a rendu nécessaire un contrôle plus présent et plus sévère sur le terrain pour ce qui concerne les produits alimentaires à risques comme cités ci-dessus. Une mesure des plus indiquée quand on sait qu'à la veille des grandes chaleurs de l'été, il devient impératif de mettre les bouchées doubles pour éviter les épisodiques intoxications qui se manifestent ici et là à travers tout le territoire national. Les inspecteurs de contrôles vont devoir redoubler d'efforts, ce qui veut dire en outre que les laboratoires de contrôle de la qualité vont enregistrer un afflux de produits à contrôler d'urgence. C'est d'ailleurs leur mission principale. Et à ce titre il convient de rappeler que les 25 laboratoires de contrôle relevant du Centre algérien de contrôle de qualité et de l'emballage (Cacqe) qui a pour missions essentielles, le contrôle analytique des produits, la recherche appliquée relative au contrôle et à l'amélioration de la qualité des biens et services, l'assistance et le soutien aux opérateurs économiques, ainsi que la sensibilisation des consommateurs. Le Centre dispose de quatre inspections régionales, d'infrastructures à la pointe de la technologie, d'équipements d'analyse modernes de haute technicité et de près de 340 cadres techniques. Rappelons enfin que la prise en charge des questions liées au contrôle de la qualité, à la répression des fraudes et, d'une façon générale, à la protection de la santé et de la sécurité du consommateur, constitue une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics depuis le début des années 1980. C'est ainsi que l'encadrement de cette problématique aux plans organisationnel, juridique et institutionnel a connu un essor considérable, notamment ces dernières années, caractérisé par la mise en place d'un vaste programme d'organisation et d'équipement des outils de contrôle et de surveillance du marché. Le dispositif mis en place pour assurer les missions de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes repose essentiellement sur la loi n° 89 – 02 du 7 février 1989 relative aux règles générales de protection du consommateur et les textes adoptés pour son application. Cette loi a été renforcée par plus de 70 textes d'applications portant sur les activités et les produits. Il s'agit de textes à caractère technique de portée horizontale (les procédures de contrôle, l'étiquetage des produits, l'autocontrôle, la garantie, l'innocuité des produits, les conditions de fabrication, de stockage, de distribution…) ou de portée verticale (caractéristiques exigibles pour les produits, essentiellement à risques). Z. A.