La prochaine saison est, quelque part, appelée à représenter «l'an 1» d'une nouvelle ère du football national avec une structure fédérale susceptible d'apporter le changement depuis son renouvellement au mois de mars dernier Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) devrait, dans une semaine, rencontrer les présidents des clubs de ligue et 1 et 2. L'objet de la rencontre consisterait à parler de la saison 2017/2018 et surtout des garanties que chacun d'eux devrait s'engager à prendre pour rassurer, bien entendu, et l'instance fédérale et la Ligue de football professionnelle (LFP) laquelle a, pour habitude, de servir, bon gré mal gré, de punching-ball au premier venu. En effet, l'ordre du jour de cette rencontre avec le président de la Fédération ne devrait pas être ordinaire et devrait encore moins se tenir dans la mesure où le vis-à-vis des associations est et demeure la LFP. A ce stade de la situation devrait-on interpréter la démarche de Kheir-Eddine Zetchi comme un moyen supplémentaire d'appuyer l'opération initiale de sensibilisation de Mahfoud Kerbadj lequel, est-il besoin de le rappeler, n'a que très peu d'emprise sur les premiers responsables des clubs de football comme en témoigne les incessantes concessions qui leur sont faites à chaque saison comme en en témoignerait également l'anarchie générale caractérisant la scène du football national, notamment à l'intersaison et la période des transferts en plus, évidemment, de l'arbitrage, de la programmation, etc. Quoiqu'il en soit, la prochaine saison est, quelque part, appelée à représenter «l'an 1» d'une nouvelle ère du football national avec une structure fédérale susceptible d'apporter le changement depuis son renouvellement au mois de mars dernier. Kheireddine Zetchi estimant sans doute qu'une compétition qui se déroule dans un cadre normal et qui, surtout, ne se déroulerait pas par à-coups, durant laquelle également les mesures prises ne le seraient que dans le cadre de la réglementation et non pas par «ijtihad» et le plus souvent au petit-bonheur la chance quitte pour cela à désespérer une partie par rapport à une autre. En fait et en l'espèce, une sérénité de la compétition nationale ne pourrait que rejaillir sur tout ce qui est dans la périphérie de la discipline-roi. Or, telle qu'elle est appréhendée celle-ci est un élément sociétal important, voire très important rien que par le poids exercé sur les supporteurs en particulier et le reste de la société en général, en tant que facteur de rassemblement mais également en tant que facteur d'instabilité. La violence étant l'un des avatars les plus courants et celle-ci ne peut forcément qu'être l'une des plus grandes inquiétudes des instances sportives nationales. Un spécialiste du football mondial en a même déduit que la passion qu'il suscite autour de lui et l'état second dans lequel il met les supporteurs incomberait justement à son instabilité, imprévisibilité. Pis, une saison de football ne donne plus l'impression de prendre fin à l'issue du championnat, or une intersaison dans toute l'acception du terme devrait justement constituer une sorte de soupape d'échappement, un élément qui contribuerait à ramener le calme. Ce qui n'est pas le cas dans le championnat national d'autant plus que, pour des raisons spécifiques, celui de cette année a mis du temps à prendre fin laissant par voie de conséquence une ouverture béante à la passion, puisque s'est immédiatement après ouverte la voie au marché estival des transferts. La saison 2017/2018 devrait être la bonne, sinon elle ne risquera jamais de l'être par la suite. En effet, le premier responsable de la Fédération semble bénéficier d'une aura favorable, comme il semble disponible à toute démarche et proposition de nature à asseoir le football national et évidemment de lui apporter cette sérénité qui lui fait défaut depuis tant d'années. A. L.