Le mois dernier, Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française avait annoncé que «la Libye était une priorité du chef de l'Etat», Emmanuel Macron. Pour confirmer cette affirmation, et après consultation avec plusieurs parties, dont l'Algérie, qui agissent en vue de trouver une solution pacifique au drame qui dure depuis 2011 et la chute de Kadhafi, le Président français reçoit aujourd'hui au château de La Celle Saint-Cloud (région parisienne) le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez Sarraj, et le commandant de l'Armée nationale libyenne, le général Khalifa Hafter «pour des consultations afin de contribuer à une sortie de crise en Libye». Le mois dernier, Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française avait annoncé que «la Libye était une priorité du chef de l'Etat», Emmanuel Macron. Pour confirmer cette affirmation, et après consultation avec plusieurs parties, dont l'Algérie, qui agissent en vue de trouver une solution pacifique au drame qui dure depuis 2011 et la chute de Kadhafi, le Président français reçoit aujourd'hui au château de La Celle Saint-Cloud (région parisienne) le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez Sarraj, et le commandant de l'Armée nationale libyenne, le général Khalifa Hafter «pour des consultations afin de contribuer à une sortie de crise en Libye». Dans un communiqué diffusé hier, le Palais de l'Elysée indique que «la France entend, par cette initiative, faciliter une entente politique entre le Président du Conseil libyen et le Commandant de l'Armée nationale libyenne, au moment où le nouveau représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, M. Ghassan Salamé, qui participe aux échanges, prend ses fonctions de médiateur des Nations unies». Le texte précise qu'«en concertation avec tous ses partenaires, la France entend marquer son appui aux efforts pour construire un compromis politique, sous l'égide des Nations unies, qui réunisse sur une base inclusive l'ensemble des différents acteurs libyens». «L'enjeu est de bâtir un Etat capable de répondre aux besoins fondamentaux des Libyens et doté d'une armée régulière unifiée sous l'autorité du pouvoir civil», souligne le communiqué présidentiel français qui conclut en indiquant que «c'est une nécessité pour le contrôle du territoire libyen et de ses frontières pour lutter contre les groupes terroristes et les trafics d'armes et de migrants, mais aussi en vue du retour à une vie institutionnelle stable». Le scénario prévu pour cet événement politique est que le président Macron s'entretiendra à 14h (heure algérienne) avec Fayez Sarraj, puis avec Khalifa Haftar. Une heure plus tard, aura lieu une réunion conjointe avec la participation du représentant de l'ONU. Il est prévu que le chef de l'Etat français fera ensuite une déclaration à la presse. L'objectif avoué de Paris est d'amener les deux protagonistes libyens à signer une déclaration conjointe. Des sources élysiennes ont révélé que «la déclaration conjointe est toujours en cours de discussions, ce n'est pas simple, les échanges ont duré toute la nuit et se poursuivent ce matin (hier)». Sans céder à l'optimisme, les mêmes sources assurent qu'elles ont «l'impression qu'il y a quand même derrière les difficultés, qui, on l'espère, seront surmontées, un état d'esprit constructif». «Nous souhaitons que demain une déclaration conjointe soit agréée entre les deux protagonistes. Ce serait la première fois que les deux acceptent sur un document simple, mais constructif de se mettre d'accord sur une période de transition», ont ajouté les mêmes sources. Six ans après qu'un président français, Nicolas Sarkozy, ait grandement contribué à la chute du régime de Kadhafi et à la déstabilisation de la Libye, le Président actuel entend apporter sa contribution pour que la Libye retrouve enfin le chemin de la paix et de l'unité. Sans préjuger de ses résultats politiques, déclaration conjointe ou pas, la rencontre de La Celle Saint-Cloud, se tient certainement parce qu'un minimum de conditions positives sont réunies pour que les discussions ne se terminent pas par un échec total. C'est certainement dans le cadre de la préparation de cette rencontre que le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a eu jeudi dernier un entretien téléphonique avec son homologue français. D'ailleurs le communiqué ministériel publié à la suite de cet entretien indiquait que les deux ministres ont eu «un échange approfondi sur la situation libyenne, notamment sur les initiatives prises pour accompagner les autorités de ce pays (Libye) dans leurs efforts de sortie de crise». La position française exprimée dans le communiqué du Palais de l'Elysée rejoint celle que l'Algérie a toujours défendue, c'est-à-dire une solution politique inclusive dans le cadre de l'accord du 17 décembre 2015. A cette occasion, M. Messahel a tenu à rappeler la constante détermination de l'Algérie «à persévérer dans l'œuvre de rapprochement entre les différents protagonistes libyens en vue de permettre à la Libye de retrouver la sécurité et la stabilité et au peuple libyen de construire ses institutions démocratiques pérennes». M. M.