La mise à niveau des petites et moyennes entreprises passe à la vitesse supérieure. Le ministère de la PME active dans ce sens et veut associer les structures associatives professionnelles pour atteindre les objectifs escomptés. C'est ce qui ressort de la journée d'étude organisée, hier, à Alger. Le ministre de la PME, M. Benbada, dans son intervention à l'ouverture de la rencontre a mis l'accent sur les différents mécanismes mis sur pied depuis plusieurs années. Des programmes, a-t-il dit, qui ont contribué à perfectionner les rendements des entités qui en ont bénéficié. D'ailleurs, il a indiqué que, pour uniquement le programme Meda I, 445 ont bénéficié d'une mise à niveau, s'ajoutant aux 680 autres entités ayant manifesté, l'année dernière, leur intérêt à bénéficier du programme de mise à niveau, dont quelque 216 entreprises ont émargé et scellé leurs dossiers. L'étape charnière qui reste à accomplir, selon le ministère de la PME, a trait à l'encadrement des PME par les associations professionnelles. Considérées comme le lien ombilical entre les pouvoirs publics et les entités économiques, ces associations auront à accompagner leurs adhérents en les sensibilisant de l'importance des programmes de mise à niveau. Et ce, en vertu d'une convention paraphé hier entre l'ANDPME et trois associations professionnelles, en l'occurrence l'UNIDA (Union nationale des industries agroalimentaire), l'ANEFA (Association nationale des établissements de formation agréés) et l'UGEA (Union générale des entrepreneurs algériens). Certes, la mise à niveau des entreprises a fait du chemin. Cependant, à en croire les déclarations de M. Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, on s'interroge pertinemment sur la portée et même la teneur des ces programmes. Pour rappel, M. Abdelhamid Temmar a affirmé récemment que la question des mises à niveau doit être entre les mains de l'Etat et revêtir une seule couleur. Dimanche dernier, il a encore affirmé qu'il était devenu indispensable pour l'Etat «de lancer son propre programme de mise à niveau des entreprises industrielles». Il a réitéré que les programmes de mise à niveau de ces entreprises «n'ont pas donné les résultats escomptés», estimant que le bilan est «limité». Temmar avance comme raison le manque de moyens, qui sont à ses yeux «très limités», et la taille de ces programmes de mise à niveau en vigueur qui était bien en deçà de l'envergure des entreprises industrielles du pays. «Ces opérations ne sont pas suffisamment grandes pour constituer un programme significatif», constate M. Temmar, en reconnaissant tout de même que ce sont des programmes qui «fonctionnent». Conséquence… Pour le ministre, «il est devenu indispensable pour l'Etat de lancer son propre programme de mise à niveau des entreprises industrielles». S. B.