Les associations professionnelles demeurent un lien sans égal pour atteindre le cœur du problème. Leur force existe et se cache, en fait, dans la relation étroite qu'elles nouent avec les différentes entreprises de taille moyenne. C'est dans cette optique que le ministère des PME a entrepris de nouer et de réanimer le contact entre ces associations et leurs adhérents, notamment afin d'avoir l'effet escompté pour les mises à niveau déjà entreprises. L'Algérie «s'emploie à rattraper le retard important accumulé dans le domaine de la mise à niveau des petites et moyennes entreprises [PME] à la faveur de l'appareil mis en place par l'Etat qui vise à rendre les PME compétitives et à les aider à se positionner sur le marché mondial». Cette affirmation vient du ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, récemment, à l'ouverture d'un colloque axé sur le rôle des associations et des organisations professionnelles dans la mise à niveau des PME. Pour le ministre, «ce retard ne peut être comblé sans le concours des organisations et des associations professionnelles algériennes», d'où l'organisation de cette rencontre. Le colloque, organisé à l'hôtel Hilton, répond à cet objectif, attestent également les participants. Il s'agit, en effet, selon certains responsables des associations professionnelles, de procéder, à l'aide d'une démarche managériale, à la professionnalisation des adhérents de ces associations. L'exemple nous viendra de l'Association nationale des établissements de formation agréés (ANEFA). Cet organisme, créé en 1996, s'attelle, en fait, à mettre à niveau tous ses adhérents après s'être, lui, mis à niveau et pu décrocher la certification Iso 9001 en mai dernier. Cette certification, la première du genre pour une association professionnelle en Algérie, permettra à cet organisme de mettre à niveau les entreprises adhérentes, nous a affirmé son président, M. Hellali Salah Eddine, en marge du colloque. La mise à niveau des organismes activant dans la formation, qui entrera dans le cadre d'une convention signée avec l'ANDPME, permettra aussi de sensibiliser les adhérents à l'importance d'une telle action dans la mesure où elle contribuera à rehausser le rendement de telles structures indispensables à l'économie. Les raisons de ces actions ont été énumérées par le premier responsable de cet organisme. A ses yeux, le premier mot clé ayant trait à cette mise à niveau est la compétence. «L'arrivée d'entreprises étrangères sollicite de nouvelles compétences», a justifié notre locuteur, en plus de la nécessité de l'adaptation des compétences locales aux nouveaux défis de l'économie globale. A partir d'un référentiel d'outils précis, souligne le président, l'ANEFA table sur la labellisation de 50% de ses adhérents d'ici à 2010. Cette opération a nécessité toute une batterie d'actions qui seront adressées aux participants. Pour ce faire, en premier lieu, un séminaire national de lancement sera organisé prochainement. Lequel sera suivi par des journées d'études et de sensibilisation, des séminaires de formation, accompagnement des organismes dans la mise à niveau en œuvre et se terminera par un audit et une labellisation des organismes de formation. Concrètement, cette association vise un certain nombre d'objectifs qui seront atteints à la fin de cette opération. On citera, entres autres, la sécurisation des pratiques de professionnels des établissements participants, leur dotation d'outils et de méthodes pour répondre aux appels d'offres, le développement de nouveaux partenariats et de nouveaux marchés, le renforcement de l'orientation client ainsi que la mise en œuvre d'une politique managériale continue. Sur le même registre, d'autres associations, à l'image de l'ANEFA, mèneront aussi le même parcours et les mêmes actions dans leurs secteurs respectifs. Il s'agit notamment de l'UNIDA (Union nationale des industries agroalimentaires) et l'UGEA (Union générale des entrepreneurs algériens). Partant de ce constat, il faut signaler qu'actuellement, selon le bilan dressé par le ministre des PME, que pas moins de 3 000 PME sont concernées par cette mise à niveau. Laquelle opération nécessite annuellement un montant estimé à 1 milliard de dinars. S. B.