«Après le million de logements, cap sur de nouvelles conquêtes» est le thème de la 12e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec 2009), clos la semaine dernière. Quelque 700 sociétés y ont pris part, et sur les 700 sociétés, 280 proviennent de quinze pays étrangers (84 turques, 79 françaises, 29 espagnoles, 22 tunisiennes, 13 belges et 10 égyptiennes). Le compte est bon, la répartition géographique aussi. La participation nationale est forte à la lumière des chiffres, et c'est le pavillon central, le plus important espace de la Safex, qui lui a été réservé. L'entreprise nationale présente à cette édition opère dans différents domaines : études, contrôle, recherche, réalisation, production de matériaux de construction… Batimatec, ce n'est pas seulement une succession de stands parés de couleurs. L'évènement a constitué une belle occasion de parler partenariat, projets et perspectives. Une série de rencontres était d'ailleurs au programme pour discuter des réalisations enregistrées dans le secteur de l'habitat et de l'urbanisme. Des débats sur le développement du béton prêt à l'emploi, («sécurité & économie»), ainsi que sur [«l'économie d'énergie dans le bâtiment»], ont été également organisés. Aux dires de beaucoup, Batimatec est en passe de devenir une référence à l'échelle africaine et maghrébine. C'est un salon spécialisé, porteur d'opportunités. Ses promoteurs veulent s'assigner des objectifs en béton pour le rendre plus attractif, plus prolifique notamment pour les entreprises nationales. Pas moins de vingt-huit mille sociétés nationales agissant dans le bâtiment, essayent aujourd'hui de se ramifier, de décrocher des marchés, face à des ténors venus d'ailleurs. Le million de logements en phase finale, actuellement, elles ne semblent pas en avoir tiré profit. En cause, un code des marchés qui, on ne le dit pas assez, leur est défavorable. Et paradoxal que cela puisse paraître, ce code des marchés n'a pas fait l'objet de débats, d'échange de vues, à la faveur de Batimatec. Avec la crise de l'immobilier dans les pays développés, le bâtiment en Algérie constitue une aubaine pour ces multinationales qui perdent pied dans leur pays, faute de marchés. Y. S.