Depuis quelques semaines les prix du pétrole ne cessent de prendre une courbe ascendante. Ainsi, le Brent a atteint hier son plus haut niveau depuis début janvier à Londres, stimulé notamment par l'affaiblissement du dollar. Sur l'InterContinental Exchange de Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'affichait en hausse de 14 cents à 51,36 dollars le baril. Son prix a grimpé jusqu'à 52,20 dollars, un plus haut depuis début janvier. A New York, le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai (devenu lundi le nouveau contrat de référence), gagnait 2 cents à 52,09 dollars, après s'être hissé jusqu'à 52,90 dollars, un nouveau plus haut depuis fin novembre. Selon les analystes, «a combinaison d'une envolée des marchés d'actions et d'une chute du dollar a propulsé le pétrole à ses niveaux les plus hauts de l'année». Après avoir repris quelque 10% la semaine dernière (plus de six dollars à Londres comme à New York), les cours poursuivaient lundi sur leur lancée, stimulés par la faiblesse persistante du dollar. Hier, l'euro montait face au dollar, à 1,3648 dollar contre 1,3582 vendredi soir, après avoir grimpé en début d'échanges jusqu'à 1,3736, tout près de son niveau le plus haut face au dollar depuis début janvier. L'affaiblissement du dollar encourage les achats de matières premières vendues en dollars, considérées comme des placements anti-inflation. Le pétrole profitait aussi de l'euphorie des marchés d'actions européens et asiatiques, qui ont accueilli avec optimisme lundi l'annonce par le secrétaire au Trésor américain,Tim Geithner, d'un plan pouvant aller jusqu'à 1.000 milliards de dollars pour débarrasser les banques de leurs actifs douteux. R. E.