De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Le phénomène des sachets en plastique apparu dans les années 1970 cause chaque année la mort de dizaines de milliers d'animaux, notamment le cheptel ovin et bovin. De plus, ce déchet non biodégradable, qui mettra donc plusieurs centaines d'années avant de se décomposer, a la fâcheuse habitude de s'envoler au premier coup de vent pour s'accrocher à la première branche ou brindille venue, offrant l'un des décors les plus désolants dans les villes, les campagnes, les champs, etc. A Tlemcen, l'environnement est dégradé par sa présence. Une évidence s'impose : à l'heure où tout le monde ignore l'écologie comme étant la condition de toute action politique, dans cette wilaya tout un chacun est responsable vis-à-vis des générations futures. Responsable, parce que chacun est dans l'obligation de corriger les erreurs des générations précédentes. Si certains observateurs disent qu'«ensemble, nous sauverons ce qui reste à sauver», il est temps d'interdire l'irrigation à partir des eaux usées, de contrôler le rejet des stations de lavage qui déversent des produits toxiques dans les oueds, d'installer des stations d'épuration pour protéger les barrages, de déposer les ordures là où c'est indiqué, etc. Dire qu'au niveau du territoire de la wilaya de Tlemcen, le civisme fait défaut, au point que le décor des décharges sauvages offre un paysage désolant. En effet, les sacs en plastique sont une source de pollution considérable durant tout leur cycle de vie. Leur production consomme des produits pétroliers, de l'eau, de l'énergie, et émet des gaz à effet de serre responsables, a-t-on expliqué, du réchauffement climatique. Les services concernés ont expliqué que les sacs en plastique sont particulièrement nocifs pour l'environnement : il apparaît que leur recyclage n'est pas rentable d'un point de vue écologique et économique. A Tlemcen, des millions de sacs en plastique sont vendus et/ou utilisés, alors que dans certains pays ce produit est carrément interdit. Les technologies évoluent avec la mise sur le marché des sacs et les consommateurs ont un grand rôle à jouer concernant l'utilisation de ce produit, mais, malheureusement, ont continué à l'utiliser. Des universitaires, dont certains ont réalisé des études sur ce produit, indiquent que le sac en plastique est un produit multifonctions, moderne, symbole pour certains de société de consommation. La pollution visuelle qu'il génère lorsqu'il est abandonné dans la nature fait souvent oublier ses qualités et les nombreux services qu'il rend aux citoyens. Il souffre à tort d'une image moins valorisante que le sac en papier qui, pourtant, présente un bilan environnemental beaucoup moins bon. Même avec ses avantages d'être léger, imperméable, recyclable, réutilisable, bon combustible, le sac en plastique recyclé est nocif tout de même et les dangers se vérifient avec le temps. Cependant, les critiques qu'il subit sont générées par le manque de civisme de certains consommateurs qui le laissent traîner ou l'abandonnent. Il est alors victime de son faible poids qui lui permet de s'envoler et de s'accrocher partout dans la nature au moindre souffle de vent. Selon bon nombre d'observateurs, sa vente doit être interdite car le plus souvent lors des intempéries, le sachet cause d'énormes problèmes d'obstruction des égouts des grandes villes. Soulignant la prise en charge des déchets ménagers, la direction de l'environnement de la wilaya de Tlemcen a affirmé que les études pour la concrétisation du Progdem sont achevées ou engagées au niveau des quatre principaux espaces urbano-industriels les plus pertinents regroupant 16 communes qui représentent plus de 60% des ménages de la collectivité territoriale. «Avec l'intégration récente de six autres communes de la région des Hauts Plateaux et l'inscription de deux autres au niveau du littoral, ce sont donc 24 collectivités locales, sur un total de 53, qui émargent au Progdem selon un ordre de priorité qui reflète leur importance, soit 73%», a-t-on expliqué pour enchaîner que «le schéma directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés est achevé pour seize communes constituées en quatre groupements urbains. Il s'agit de Tlemcen, de Maghnia, de Ghazaouet et de Remchi», évoquant le volet du centre d'enfouissement : «Sur une superficie de 25 ha, les réserves foncières d'enfouissement du CET de Chetouane, permettront, à l'horizon 2022, la prise en charge d'un volume de déchets dépassant un million et demi de tonnes.» Par ailleurs, le programme englobe aussi l'action de la station de neutralisation et de recyclage des eaux acides du complexe de Bentonite et de terre colorante de l'ENOF de Maghnia et d'autres entreprises situées à Oujda. Un vaste effet de serre et la destruction de la couche d'ozone sont le résultat de nos consommations et modes de vie irréfléchis et immodérés. Aujourd'hui, la nature, notre milieu ont besoin d'un sérieux coup de main, pour que soient préservés l'avenir et la vie de ceux qui viendront après nous.Ainsi, et étant donné que le sac en plastique est omniprésent dans le paysage, son utilisation devra faire l'objet d'une bonne politique pour qu'il soit prohibé.