Ils étaient plus d'une centaine de cadres syndicaux et de représentants de sections syndicales affiliés à l'UGTA de la wilaya d'Alger à se rassembler hier au siège de la centrale ouvrière. Dans une déclaration lue par un syndicaliste au nom de ses pairs, les sections syndicales et cadres syndicaux rassemblés ont de prime abord «relevé avec regret l'état déplorable dans lequel a été mise notre union de wilaya, dont la vie organique, est réduite aux injonctions, la cooptation et le clientélisme, tout sauf un instrument syndical représentatif de ses militants et de leurs luttes». Les cadres syndicaux ont, ensuite, exprimé leur inquiétude sur l'avenir de leur syndicat, avant de demander l'intervention du secrétaire général de l'UGTA pour «mettre en place dans les meilleurs délais une commission de préparation du congrès de l'Union de wilaya d'Alger afin d'assainir la situation organique et financière». Qu'y a-t-il à retenir de ce rassemblement ? A l'évidence, ce sont des revendications, vieilles de quelques mois déjà, qui ont été remises sur le tapis. A savoir le renouvellement des instances, notamment de l'Union de wilaya d'Alger dont le congrès connaît un retard de 11 mois, de la section à travers la tenue d'un congrès : le congrès de la wilaya. L'occasion espérée de faire le bilan moral et financier du premier responsable syndical de la wilaya, Salah Djenouhat, sur lequel pèsent les doutes des syndicalistes. C'est là le fait nouveau dans cette grogne des syndicalistes qui, semble-t-il, a atteint son paroxysme avec la demande de départ du responsable susmentionné. Pour connaître les tenants et les aboutissants de ce conflit syndical, aux forts relents politiques, il est utile de rappeler que cette fronde est la conséquence du 11e congrès de l'UGTA, duquel tout le monde retient la polémique créée autour de la création du poste de secrétaire adjoint et qui devait revenir à Salah Djenouhat, le secrétaire général de l'Union de wilaya d'Alger et néanmoins secrétaire national chargé de l'organique. A. R.