Le regroupement d'initiation et de formation des animateurs de ciné-clubs, organisé conjointement par le commissariat du Festival du film amazigh et l'Institut supérieur des métiers et arts de la scène (ISMAS), sous l'égide du ministère de la Culture, à l'ANALJ de Zeralda, s'est clôturé avec un sentiment de satisfaction chez les organisateurs quant à l'objectif assigné à la rencontre : former des jeunes pour la création et l'animation de ciné-clubs. Il est attendu maintenant que chacun des 120 stagiaires ayant bénéficié de la formation encadrée par des experts et des professionnels monte son propre ciné-club dans sa région. Les stagiaires seront évidement suivis par des encadreurs professionnels sous l'œil vigilant des organisateurs. Ils auront ainsi l'occasion de mettre en pratique tout ce qu'ils ont appris durant les six jours de stage bloqué. Parlant au nom des organisateurs, le commissaire général du Festival du film amazigh, El Hachemi Assad, a exprimé son entière satisfaction et celle des autres quant à la réussite de cette manifestation visant à relancer le 7ème art à travers la résurrection des ciné-clubs. Cette réussite a d'ailleurs conforté l'idée d'organiser un autre regroupement, prévu pour la rentrée, à l'intérieur du pays. Ce deuxième regroupement sera l'occasion de dresser un premier bilan et de perfectionner les animateurs. De ce fait, le commissaire du Festival du film amazigh a déclaré dans un communiqué que la relance du secteur cinématographique ne peut se faire sans la mobilisation de ciné-clubs. Une initiative qui aspire à satisfaire les cinéphiles et à encourager cette passion dévouée au cinéma à travers le territoire national. En outre, les efforts consentis vont, en quelque sorte, redonner espoir aux gens du cinéma. Mais, hormis ces efforts, dans la réalité le tableau reste noir : secteur à l'abandon depuis des années, cinéphiles se raréfiant, salles de cinéma fermées, production cinématographique restreinte… Des réalités frustrantes pour nombre de jeunes volontaires qui n'aspirent qu'à donner libre cours à la création et à faire de leur passion pour le 7ème art un métier. Aussi, pour l'heure, tous les espoirs sont placés dans le ministère de la Culture, parrain de cet événement, pour qu'il se montre à la hauteur des attentes des 120 stagiaires et de ceux qui seront formés ultérieurement. Et que, bientôt, on puisse voir naître des ciné-clubs à travers le pays, dans les grandes villes et dans ces régions bien souvent oubliées et marginalisées. W. S.