Pour faire face à la mondialisation et à la concurrence, les entreprises algériennes doivent utiliser les outils et méthodes de l'intelligence économique (IE). L'intérêt réside dans l'anticipation de l'évolution de leur environnement, l'identification de l'émergence des nouveaux business modèles. Tel est, en substance, le constat qui s'est dégagé hier lors d'un séminaire organisé sur cette question à l'hôtel Mercure. Cette rencontre, marquée par l'intervention d'un seul expert, un enseignant à l'université de Paris, a permis à quelques dirigeants d'entreprise de comprendre d'une manière approfondie ce concept, mais surtout d'éviter de faire la confusion entre l'intelligence économique et l'espionnage qui utilise des procédés illégaux pour avoir accès à une information. Sur ce point, M. Benseba a fait savoir, de prime abord, que l'intelligence économique est une pratique légale consistant à rechercher, traiter et diffuser l'information en vue de son exploitation. En clair, il s'agit de la maîtrise et de la protection d'une information stratégique, pertinente. Cette pratique, selon la même source, est très répandue actuellement dans les entreprises modernes de par le monde. Comment, dans ce cas, peut-on procéder à la collecte des informations nécessaires pour les entreprises ? En réponse à cette question, le conférencier a expliqué que l'IE est basée, elle aussi, sur la veille financière. En d'autres termes, la veille financière permettra d'anticiper les évolutions et les innovations du marché. «La veille financière va détecter les mouvements sur les marchés financiers et monétaires et des matières premières, pouvant affecter l'entreprise elle-même ou celles avec lesquelles l'entreprise en question a des intérêts et des contrats», explique M. Benseba. En ces temps de crise financière et monétaire, l'entreprise a-t-elle intérêt à appliquer ce processus ? L'intervenant a laissé entendre dans ce sens qu'à l'heure de l'intégration globale des marchés, l'utilité de l'intelligence économique n'est plus à démontrer. Elle permet, renchérit-il, aux Etats, aux entreprises et également aux individus de gérer les risques et les opportunités en protégeant l'information ou, au contraire, en aidant à se la procurer. L'intelligence économique intervient à différents niveaux et peut aussi faire l'objet d'une politique ou d'une stratégie élaborée par une entreprise, ajoute-t-il. S. B.