De notre correspondant à Constantine A. Lemili Les membres de la Commission nationale pour la candidature et le suivi de la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika ont animé un meeting au cours de l'après-midi de lundi dernier au palais de la culture Malek Haddad. Cette rencontre a été organisée par le secrétariat de wilaya de la ville des Ponts et a permis à son président, en l'occurrence M. Achoub de parachever un travail de proximité au niveau des différentes communes, entamé depuis le début de la campagne. A la tribune, tour à tour, les personnes qui ont pris la parole et à commencer par le président de la commission nationale ont été unanimes à souligner «l'indépendance du candidat Abdelaziz Bouteflika», donnant ainsi la nette impression de se délester du reste des partis de l'alliance présidentielle. L'un des orateurs dira d'ailleurs : «Nous avons rejoint Bouteflika, non pas parce que c'est l'homme politique dont se revendiquent les autres mais beaucoup plus en sa qualité de chef de l'Etat qui s'est engagé, en 1999, à ramener la paix et la sécurité dans le pays, de réintégrer l'Algérie dans le concert des nations, sa place naturelle et affirmée, redonner à l'économie nationale sa dynamique et, partant, assurer la stabilité sociale de nos concitoyens. Des engagements qu'il a honorés. Que peut-on exiger de plus sauf pour ce troisième mandat que tout cet édifice soit consolidé et à nos yeux et c'est aussi et surtout parce qu'il n'y a pas d'autre alternative, seul le candidat Bouteflika peut parachever le travail gigantesque qu'il a entamé il y a dix ans.»Pour Badreddine A., le président de la commission nationale, la présence d'un auditoire, quoique clairsemé mais essentiellement composé de femmes et de jeunes, dénotait, on ne peut mieux, la conviction qu'ils avaient du seul candidat susceptible «d'être à la hauteur des défis qui attendent encore notre pays». Il tiendra à faire remarquer «qu'il n'y avait nul besoin pour nous d'affréter des bus pour les charger de personnes, histoire de faire illusion ; nous nous sommes contentés d'annoncer notre visite à nos collègues de la wilaya de Constantine qui ont organisé ce meeting. Il nous importe peu d'avoir du monde en nombre si ce n'est seulement que pour faire illusion. Vous n'êtes peut-être pas nombreux aujourd'hui mais nous savons que vous serez à l'origine de l'onde de choc qui suivra au sein de vos familles, vos proches, vos quartiers, vos lieux de travail et restons persuadés que le 9 avril tout cela se traduira par un raz-de-marée électoral en faveur du candidat Bouteflika».Soulignons qu'à l'instar de la commission nationale, le comité des associations pour le soutien au programme du président de la République a également tenu à marquer ses distances par rapport à la direction de campagne du candidat. En témoignent les nombreux bureaux de campagne égaillés à travers les plus importantes artères de la ville mais aussi dans le reste des communes dans le cadre du travail de proximité. Toutefois,A. Bousbaa, le président du comité avait tenu à nous préciser que «le travail avait surtout été axé sur le chef-lieu de wilaya compte tenu de l'importance de l'électorat même si celui-ci se trouve aujourd'hui réparti à travers les deux nouvelles villes [Ali Mendjeli et Massinissa] mais dont la situation relève toujours de leur ancien lieu de résidence.» M. Bencheikh El-Hocine, le directeur de campagne d'Abdelaziz Bouteflika, a, depuis le début de la campagne, vu d'un mauvais œil cette dispersion des énergies. En ce qui les concerne, les autres comités et commission de soutien ont, à leur tour, refusé une quelconque caporalisation, d'où l'existence de tiraillements dans les rangs du candidat qui, en fait, n'arrangent personne.