Dénominateur commun des thématiques ayant dominé le discours des six candidats à la présidentielle durant leur campagne électorale : la jeunesse. Tout au long de ses nombreux meetings, la candidate du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, s'est engagée à améliorer le vécu des jeunes Algériens, en prenant en charge leurs revendications socioprofessionnelles. Principale promesse, la résorption du chômage qui ronge cette frange de la population, pourtant la plus importante. La candidate du PT s'appuie, à ce propos, sur la réorientation de l'économie nationale qu'elle défend, laquelle politique est susceptible d'offrir davantage d'emplois et de permettre la sauvegarde de ceux déjà créés. Prônant la rupture à tout prix, lors de nombreuses réunions publiques, Louisa Hanoune s'est ainsi employée surtout à développer toutes les options propres à asseoir la souveraineté nationale sur les richesses du pays, notait l'APS, à quelques jours du début de la campagne électorale. Elle est ainsi revenue, à maintes reprises, sur les dénationalisations notamment dans le secteur économique, défendant le choix de son parti de rouvrir les entreprises fermées pour créer des emplois. Abordant inévitablement le drame des harraga, elle l'imputera aux politiques économiques suivies jusque-là par les dirigeants qui se sont succédé à la tête du pays. «La solution à ce fléau ne peut être trouvée que par la rupture avec des réformes politiques et sociales réelles qui mettent fin à la hogra», avait-elle déclaré dans un meeting animé à Annaba. Elle s'est distinguée particulièrement par une promesse à l'adresse des jeunes qui consiste en une loi accordant le droit de vote dès l'âge de 16 ans. Autre thème développé par Mme Hanoune : le développement du Grand Sud. Elle avait promis, depuis Illizi, si elle était élue à la magistrature suprême, de «revoir la politique» de développement dans le Sud du pays, en consacrant davantage de ressources à cette région. «Il n'est pas logique que le Sud, qui recèle plusieurs richesses naturelles, telles que les hydrocarbures, ne dispose pas de suffisamment de gaz et d'électricité», avait-elle soutenu avant d'ajouter qu'une enveloppe financière de 5 milliards de dollars devait être dégagée par les pouvoirs publics afin que les foyers de cette wilaya puissent être raccordés aux réseaux de gaz et d'électricité. M. C.