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Les pays du «dialogue 5+5» soulignent l'urgence de la solution à deux Etats en Palestine M. Medelci qualifie d'«encourageante» l'évaluation faite à Cordoue
En qualifiant d'«encourageante» l'évaluation du processus de «dialogue 5+5», dans tous les secteurs qu'il s'agisse des questions de sécurité, de défense, ou de l'immigration, le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a estimé que les points de vue qui ont été développés lors de la 7ème conférence des ministres des Affaires étrangères des pays de la Méditerranée occidentale, lundi et mardi derniers à Cordoue (Espagne), ont été «cohérents et consensuels». Dans une déclaration finale sanctionnant les travaux de leur 7ème conférence ministérielle des 5+5, les ministres des AE de la région ont souligné l'importance du dialogue 5+5, en tant que cadre informel pour «débattre des enjeux et des défis communs et pour impulser des initiatives de coopération» en Méditerranée occidentale et au sein d'autres instances de coopération régionale.Ils se sont félicités de la «poursuite de ce modèle de coopération entre les pays qui partagent des valeurs et des objectifs communs», souligne la déclaration. Dans le but de réaffirmer «l'appropriation commune», le Dialogue 5+5 est appelé à s'élargir à de nouveaux acteurs tels que les patronats, les entités territoriales, les médias et les organisations de jeunesse. Les ministres ont, dans ce contexte, proposé de convoquer une réunion d'entrepreneurs des pays 5+5. Les ministres de la rive nord de la Méditerranée (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte) et leurs collègues de l'Union du Maghreb arabe-UMA, (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, et Mauritanie), ont en outre décidé d'élargir le cadre des 5+5 aux secteurs de l'environnement et de l'éducation. Les participants ont, ainsi, accepté la proposition de l'Algérie d'accueillir la première conférence dédiée à la protection de l'environnement et au développement durable, qui devrait se tenir «avant la fin de cette année», selon M. Medelci.La France et la Tunisie, quant à elles, ont proposé d'organiser durant le second semestre 2009, en France, une conférence des ministres de l'Education. Les participants sont également convenus d'améliorer le fonctionnement de ce forum informel, en mettant des «points focaux», au niveau de chacun des ministères des Affaires étrangères des pays membres du dialogue 5+5, ainsi qu'au niveau de deux co-présidences de ce forum. Par ailleurs, les ministres des AE du «dialogue 5+5» ont également retenu le principe de proposer à leurs chefs d'Etat un sommet, dont la date n'a pas été encore arrêtée, et qui pourrait se tenir en 2010, et décidé de convoquer la 8ème conférence en 2008 en Tunisie, sous la coprésidence du pays hôte et de l'Espagne, présidence sortante. Au chapitre politique, qui a pris une part «très importante» de leurs consultations, selon les indications de Medelci, les ministres des AE de la Méditerranée occidentale ont souligné, «l'urgence» de mettre en application sans délai la solution à deux Etats, Israël et un Etat palestinien, «viable et souverain». Et ce, avant de lancer un appel à la relance «substantielle et crédible» des négociations pour parvenir à une «paix globale, juste et durable» au Proche-Orient. Les ministres du «dialogue 5+5» ont exigé également d'Israël un «gel complet et immédiat des activités de colonisation, qui sont contraires au droit international, dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jerusalem-Est [El Qods] en évitant des activités illégales portant atteinte au statut de Jérusalem». En estimant que ce forum contribue à l'intégration entre les deux rives de la Méditerranée occidentale et au sein des pays de l'UMA, les ministres des AE du «dialogue 5+5» se sont félicités du lancement de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Ils ont estimé qu'elle constitue un «cadre ambitieux» susceptible de donner un «élan renouvelé au partenariat euro-méditerranéen et de mettre en valeur la pertinence stratégique de la Méditerranée». Par ailleurs, ils se sont dit «convaincus» qu'«une coopération permanente doit être développée concernant l'immigration, entre pays d'origine, de transit et de destination et qu'elle ne sera efficace que si elle embrasse à la fois l'organisation de la migration légale, la lutte contre la migration irrégulière, le trafic des migrants et la traite des êtres humains et la recherche de synergies entre migration et développement». A. R.