Le Kényan Jairus Chanchina a remporté la 4e édition du semi-marathon international de Béjaïa, parcourant la distance non homologuée de 10 miles (16 km) en 49 minutes. Ses compatriotes David Kisong et Soloman Kiptoo ont occupé, quant à eux, les deux autres places du podium. Le seul Algérien, rentré dans le peloton de tête, a été le champion d'Algérie en titre, Brahim Chettah, qui s'est classé à la 4e place. Chez les dames, c'est l'Algérienne Kenza Dahmani (Bordj Bou Arréridj) qui a remporté la course, devant Samira Raif (Maroc) et Bendebah Abla (Algérie). Plus de 3 500 concurrents étaient au départ de cette course, dont le coup d'envoi a été donné par le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, en présence de sept délégations étrangères (France, Hollande, Maroc, Kenya, Djibouti, Érythrée, Ethiopie). Par-delà la compétition sportive, les athlètes ont ajouté une dimension «verte» à leur engagement, l'épreuve ayant été placée sous le signe de la préservation de l'environnement. La course s'est courue sur un rythme rapide, où, d'emblée, les professionnels ont occupé les premières places, principalement les Kenyans qui ne se sont pas fait prier pour prendre le premier wagon. Puis, au fil des kilomètres, la rivalité s'est installée entre eux, pour laisser place à des duels fort disputés. Ce n'est qu'au point Bonus, au 7e km précisément, situé sur un début de côte, que Jairus Chanchina s'est détaché au prix d'une accélération fulgurante, laissant loin derrière tous les autres concurrents. Déjà auréolé d'un chrono de 1h 00 min 05 sec au dernier semi-marathon de Paris (France), il n'a eu aucune peine a imposer sa suprématie, d'autant que la seconde partie du parcours était très roulante, «idéale pour le relâchement», dira le directeur de la course, M. Hiani. Si «la messe a été dite» dès le dixième kilomètre, les spécialistes n'en gardaient pas moins l'œil rivé sur une autre attraction, imposée par le duel Kisong-Kiptoo, déterminés à ne pas se faire, entre eux, la moindre concession. Le premier, considéré comme tacticien, est un habitué du rôle de lièvre dans les compétitions huppées et qui s'est aligné pour la circonstance en qualité de compétiteur. Quant au second, c'est une valeur montante dans son pays, dont il en sort pour la première fois dans l'objectif de se distinguer. Une saine rivalité les a opposés, en tout cas, et qui a eu pour effet de hâter le pas de toute la chevauchée de tête, et qui n'a été départagée, au demeurant, qu'au bout de la dernière ligne droite. Le rythme de la course était fort, profitant ainsi au champion national Brahim Chettah, qui a longuement collé à leurs basques, sans réussir à donner le coup de rein nécessaire mais qui décroche, quand même une fois méritoire quatrième place devant un autre Kenyan, Jusfat Muraga. Ce semi-marathon, qui n'a pas été parcouru sur la distance homologuée de 21 km, a valu aussi par son côté «fun». En plus de ces «performers», la course a pris un cachet tout à fait populaire, d'abord par un public venu en force y assister, ensuite par le nombre de coureurs du dimanche engagés, et qui ont tous éprouvé un plaisir à tester leur forme et crapahuter à travers les rues de la ville.