La salle Ibn Zeïdoun a vibré samedi dernier sous les notes du groupe suédois Simonds and Friends qui a donné le coup d'envoi de la 10ème édition du Festival culturel européen, un événement qui, en l'espace de dix ans, s'est ancré dans les traditions culturelles algériennes offrant à son public la possibilité de découvrir de nouveaux genres musicaux et des échantillons des cultures d'outre-mer. C'est l'ambassadrice de la Délégation de l'Union européenne à Alger, Mme Laura Baeza, qui a pris la parole pour présenter l'artiste ainsi que les grandes lignes de cette édition. La diplomate a tenu à rappeler que la Norvège a été consacrée invitée d'honneur pour cette année, ajoutant que «des ateliers de formation technique seront animés par des techniciens européens au profit de ceux de l'Office de Riad El Feth». La parole est ensuite donnée à l'ambassadrice de Suède qui, après avoir annoncé la prochaine ouverture de l'ambassade de Suède à Alger prévue le 1er juillet prochain, citera quelques chiffres concernant la production musicale suédoise.Après les discours pour l'ouverture officielle, la place est cédée aux artistes. Le pianiste et vocaliste Simonds rejoint la scène et s'installe derrière son piano à queue. Il est accompagné d'un bassiste, d'un batteur et d'un synthétiste. Quelques notes de piano accompagnent sa voix chaude qui nous rappelle Adam Levine, leader du groupe de pop rock américain Maroon Five. Il commencera avec une chanson dans le genre soul. Le second titre, Every go to Africa, porté par les baguettes endiablées du batteur, sera un peu plus entraînant. Le dernier tour de chauffe sera avec un titre du dernier single, The Girls my love, une chanson dédiée à la gent féminine, laquelle réagira à la sensualité des paroles et de la musique.Les textes sont légers mais ils sont compensés par le jeu parfait des musiciens. Avec Nothing Matter at all, le quatuor suédois redonne aux paroles leur importance pour chanter le mal-vivre. Quelques titres de son répertoire ont suffi à offrir un éventail de genres, des registres alliant la soul music au jazz avec quelques touches de musiques traditionnelles suédoises. L'ambiance vire au caliente. Avec une musique très jazzy, aux fortes influences groove. Le chanteur et ses compagnons font grimper la température faisant ainsi bouger le public plutôt réservé. Rien n'y fait. Tout ce qu'ils arrivent à arracher, ce sont des applaudissements nourris. Le groupe, après une courte pause, revient accompagné cette fois de Joe Batoury, le leader du groupe Sakia. Très populaire, le jeune musicien algérien arrivera à faire bouger les jeunes par ses notes de goumbri et de karkabou. Deux cultures se croisent sur scène et s'enrichissent mutuellement. Une telle rencontre ne pouvait se faire qu'avec la libération du génie créatif, l'improvisation. Le résultat sera un tableau musical tout d'harmonie et de beauté. W. S