Contribuer à combattre le danger que représente l'ignorance des aspects liés à l'épidémie du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) dans un contexte socioculturel marqué par le tabou et renforcer la participation des publics en situation de vulnérabilité (en particulier les jeunes) dans les interventions de proximité en termes d'accès à la prévention des IST/VIH. Tels sont les principaux objectifs de l'atelier de formation des pairs éducateurs auprès des jeunes en milieu universitaire qu'abrite, à partir d'aujourd'hui, le complexe de la Mutuelle générale des matériaux de construction de Zéralda. Les travaux de cet atelier, chapeauté par l'association AIDS Algérie, dureront jusqu'au 27 du mois en cours. Des experts et consultants dans le domaine du VIH /Sida en assureront l'encadrement. Il ciblera 20 intervenants universitaires, sachant que les jeunes constituent la population la plus vulnérable. L'organisation de pareil atelier ne peut passer inaperçue d'autant que le contexte socioculturel et les tabous continuent, en dépit des efforts et l'existence d'un cadre réglementaire relatif aux droits des personnes, d'engendrer des conduites de stigmatisation et de discrimination à l'égard des PVIH aussi bien dans le milieu de soins que dans les autres milieux de la société. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, M. Othmane Bourouba, coordonnateur des activités de l'association AIDS Algérie précisera que cette dernière comptait sensibiliser les jeunes universitaires par la vulgarisation de l'information liée aux IST/VIH/sida et la mise à leur disposition d'un cadre référant pour assurer l'accès universel à la prévention. Selon le signataire du communiqué en question, la démarche de AIDS Algérie visait à former des éducateurs pairs en milieu universitaires en matière des IST/VIH/Sida qui interviendront, une fois formés, auprès de leurs pairs (les jeunes) au niveau des universités afin de promouvoir auprès d'eux des comportement à moindre risque. En outre, AIDS Algérie entend contribuer à augmenter le niveau de connaissance et de compétence en santé sexuelle chez les universitaires afin que ces derniers puissent s'assurer une bonne prise en charge de leurs besoins. Même si l'ONUSIDA classe l'Algérie comme pays à épidémie peu active (la prévalence y est estimée à 0,1%), et même si au 31 décembre 2008, seulement 897 cas de sida ont été confirmées par le laboratoire national de référence, il n'en demeure pas moins que la sensibilisation et la prévention doivent être de rigueur. «Il est attendu des éducateurs pairs formés une meilleure implication à la réponse nationale au VIH/sida à travers la mobilisation de leurs pairs comme acteurs du processus afin qu'ils puissent intervenir en amont et en aval des professionnels de la santé», conclura le coordonnateur des activités de l'association AIDS Algérie. B. L.