L'été approche et avec lui l'ouverture d'une saison qui se veut désormais touristique. C'est en tout cas le vœu du ministre en charge de ce secteur qui parle de saison touristique, comme pour signifier le passage à une autre étape. Celle de miser sur la promotion de la destination Algérie. Plus que quelques jours donc pour que les villes côtières affichent un bel aspect et pour qu'elles deviennent attrayantes. Une tâche difficile toutefois si l'on prend en compte l'accumulation des retards observés dans la mise à niveau de ce secteur. Notre pays tarde en tout cas à acquérir une culture touristique en rapport avec ses atouts et ses richesses, ce qui le laisse à la traîne par rapport à des pays moins avantagés en ressources naturelles. Ce qu'il y a, c'est que ces pays ont pris très tôt la décision de mettre en place une politique touristique et d'adjoindre à celle-ci les moyens adaptés pour sa concrétisation. Là est la différence. L'approche de l'ouverture de la saison appelle chaque année des opérations de lifting, superficielles il faut le dire. Chaque année aussi, la saison s'achève sur les décombres de manifestations occasionnelles et sur les amoncellements de détritus qui attendent l'année suivante. On se contente de rafistoler pour donner le change le temps d'un été, avant une longue hibernation. A en croire les nouvelles directives du premier responsable du secteur, il ne sera plus désormais question d'opérations conjoncturelles qui ne sont rien d'autres que de la poudre aux yeux. La préparation de la saison estivale, ou de la saison touristique, nécessite des actions concrètes déployées à longueur d'année. Les professionnels du tourisme sont mis à contribution, tout comme les collectivités locales. Pour peu que tous les acteurs de ce secteur soient convaincus de l'intérêt qu'il représente et qu'ils s'y impliquent sérieusement.Le changement des mentalités constitue en tout cas un passage obligé pour la promotion du tourisme dans un pays où tout s'y prête. Sans quoi aucune politique ne pourrait aboutir. R. M.