L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) s'apprête à créer un centre de destinations touristiques d'excellence, à travers lequel elle lancera une opération de promotion de toutes les destinations qui ne figurent pas dans la carte touristique des touristes étrangers, des destinations qu'en effet, recèlent un potentiel touristique mais qui n'est pas connu des touristes. Nombreux sont les pays, notamment ceux de l'Afrique ou de l'Asie, qui peuvent devenir des destinations de rêve mais qui sont malheureusement derniers évincés de la scène touristique mondiale, parce qu'ils ne sont pas tout à fait exploités, identifiés ou recommandés par les opérateurs touristiques auprès de leurs clients. C'est du moins ce qu'a tenté d'expliquer, hier, le secrétaire général de l'OMT, M. Francesco Frangialli, lors de son intervention à l'occasion de l'ouverture d'un séminaire technique tenu hier à l'hôtel Sheraton sous le thème “ La gestion des destinations touristiques : les voies de la réussite”. Notons, de ce fait, que le thème de ce séminaire, organisé en marge de la tenue de la 79e session du conseil exécutif de l'OMT, a été choisi par la partie algérienne et non pas par l'OMT, ce qui démontre clairement la volonté de notre pays de s'engager dans une politique de promotion de la destination Algérie à travers le monde. Rappelons toutefois que le programme de travail de l'OMT pour la période 2007/2008 a déjà été élaboré, il a comme priorité la problématique de la qualité des produits touristiques et la compétitivité des destinations. Ces dernières, selon M. Frangialli, ne sont pas considérées comme étant des concepts à la mode mais des éléments concurrentiels ; il est nécessaire de les promouvoir et de les intégrer dans une stratégie cohérente. Il a également ajouté qu'il “est important qu'une coopération s'établisse entre les différents opérateurs touristiques, et ce, afin d'arriver à une meilleure qualité de produits touristiques”. Le SG de l'OMT a appelé les 150 pays membres de l'OMT à travailler en partenariat, car “dans le monde du tourisme le partenariat est la clé du succès”, a-t-il précisé en soulignant à propos de notre pays que “l'Algérie s'est engagée aujourd'hui dans le processus de décollage de son tourisme, cela dit, elle ne doit pas copier l'expérience des autres pays à dimension touristiques, bien au contraire elle doit définir ses propres voies de développement”. De son côté, le premier responsable du secteur du tourisme, M. Noureddine Moussa, a énuméré dans son intervention les conditions et facteurs qui facilitent la gestion des destinations ; ils doivent cependant être disponibles. Il s'agit donc de la formation, qui est l'un des secrets de la réussite de la gestion des destinations touristiques, car elle permet, selon le ministre, de former de véritables gestionnaires de l'activité touristique ; le second facteur porte sur le recours à un grand usage des technologies de la communication et de l'information modernes. Il est question d'ouvrir et élargir la concertation et la coordination. Enfin, il faut également encourager les opérateurs touristiques intégrer les organisations professionnelles. Pour conclure, M. Moussa a insisté “sur la maîtrise de la gestion des destinations touristiques considérée aujourd'hui comme l'une des explications de la réussite ou de l'échec de ces destinations.” Lors d'une communication présentée par Ahmed Bouchedjira, directeur de la conception et de la régulation des activités touristiques au ministère du Tourisme, il a été indiqué que les responsables du secteur s'engagent à promouvoir le tourisme à travers la gestion des destinations touristiques (GDT) en matière de qualité pour répondre à une demande qui devient de plus en plus exigeante. A titre d'exemple, M. Bouchedjira a cité un cas de GDT d'une grande région du sud-ouest de l'Algérie, en l'occurrence “la Boucle des oasis du Grand erg occidental”. Ce même responsable a souligné qu'il est également suggéré la mise en place d'une entité ou organisme régional autonome pour prendre en charge la gestion de la dite destination touristique.