Largement battue par le Brésil (3-0), l'Italie quitte la Coupe des confédérations par la petite porte. Vainqueurs surprise de l'Egypte sur le même score, les Etats-Unis se qualifient contre toute attente pour les demi-finales, dont les affiches seront Espagne-Etats-Unis et Brésil-Afrique du Sud. «On peut battre le Brésil et l'Espagne ici», avait dit Gianluigi Buffon, qui peut repasser pour ses prédictions. Il avait tout faux. En plus d'avoir été balayés par une séduisante équipe du Brésil (3-0), les coéquipiers du gardien de la Juve ne pourront même pas se rattraper face à l'Espagne, puisqu'ils sont éliminés de la compétition. Cruelle désillusion pour la Squadra Azzura, qui laisse sa place dans le dernier carré aux Etats-Unis, surprenants vainqueurs de l'Egypte (3-0), et se retrouve face à un immense chantier, un an avant la Coupe du monde. Pourtant, un petit but suffisait pour se qualifier. Ce soir, c'était beaucoup trop pour des champions du monde complètement dépassés dans tous les secteurs de jeu. Critiqué par toute la presse transalpine avant la rencontre, Marcello Lippi va passer de mauvaises vacances. Habitués à se reposer sur des valeurs de combat, de sacrifice -au détriment d'un jeu léché- les Italiens ont laissé tout ça aux vestiaires. La Seleçao n'en demandait pas tant. A la pause, la rencontre était déjà pliée. Avec trois buts encaissés en quarante-cinq minutes, ce qui ne lui était plus arrivé depuis mai 1957 et une défaite face à la Yougoslavie (6-1), la sélection italienne n'avait rien d'un champion du monde. En huit minutes, le Brésil avait pris le large, grâce à deux buts de Luis Fabiano (37e et 43e) et une réalisation contre son camp de Dossena (44e), à l'agonie ce soir face à Maicon. En seconde période, Lippi changeait Pepe pour Montolivo. Sans succès. Le gouffre était trop immense pour qu'un seul joueur vienne changer la donne. Dans l'autre groupe, battus lors de leurs deux premiers matches, 3-1 par l'Italie et 3-0 par le Brésil, les Etats-Unis se qualifient au titre de la meilleure attaque (4 buts marqués, 6 encaissés) juste devant l'Italie (3-5). Dans un groupe encore indécis, les deux équipes, qui ne s'étaient jamais rencontrées, se lançaient immédiatement à l'attaque, l'Egypte pour confirmer ses débuts prometteurs (défaite 4-3 contre le Brésil et victoire 1-0 contre l'Italie), et les Etats-Unis pour faire oublier leurs déconvenues. Les Etats-Unis ouvraient le score à la 21e minute sur une action confuse, la tête du gardien et capitaine égyptien El Hadary remettant dans les filets un tir renvoyé par le poteau. L'Egypte ne se décontenançait pas et continuait à attaquer, mais l'absence de l'attaquant Mohammed Zidan pesait et le score n'évoluait pas avant la 63e minute, les Américains creusant l'écart à la suite d'une interception de Bradley en milieu de terrain. Après une folle chevauchée, il décalait Donovan à l'entrée de la surface, et celui-ci lui remettait le ballon pour la conclusion. Dempsey aggravait la marque d'une tête à la 72e, en plongeant au 2e poteau sur un long centre de Spector. Un seul but suffisait encore, à Rustenburg comme à Pretoria, pour chambouler à nouveau le classement de ce groupe B, et l'Egypte a tout tenté, mais elle s'est heurtée à un bloc défensif américain particulièrement motivé, qui a maintenu jusqu'au coup de sifflet final son avantage inespéré. En demi-finale, les Etats-Unis affronteront l'Espagne demain à Bloemfontein.