à chaque fin d'année universitaire se pose le problème de placement des nouveaux diplômés et celui de l'inscription des nouveaux bacheliers. Si, pour le deuxième volet, les choses sont de plus de plus claires même si des couacs sont souvent signalés dans l'opération des inscriptions, pour le premier point, c'est le parcours du combattant. Qu'ils soient titulaires d'un ingéniorat d'Etat, d'une licence ou d'un diplôme d'études universitaires appliquées (DEUA), les sortants des différents établissements universitaires ont d'énormes difficultés à intégrer le monde du travail. Les offres ne correspondent pas à leur profil et vice versa. Ceux qui désirent poursuivre leurs études en post-graduation doivent patienter jusqu'en octobre prochain pour participer aux concours d'inscription en magistère. Là aussi, le chemin à prendre n'est pas aisé. Les listes, il faut le reconnaître, sont ficelées parfois bien avant le concours. La priorité est donnée aux majors des promotions et c'est normal mais les autres places, c'est-à-dire celles restantes, sont distribuées sur la base d'autres critères. Des critères qui n'ont parfois rien à voir avec les performances des étudiants. C'est regrettable mais c'est ainsi que ça se présente dans nos universités. Ces pratiques sont en complète contradiction avec la volonté affichée par l'Etat de promouvoir la recherche scientifique pour s'inscrire pleinement dans l'économie fondée sur la connaissance qu a fait ses preuves ailleurs. Débloquer de l'argent (100 milliards de dinars dans le cadre du quinquennat 2008/2012) pour le secteur de la recherche scientifique longtemps oublié, l'identification de projets (34 sont en voie de lancement) et bien d'autres mesures annoncées par le gouvernement, notamment à l'occasion des premières assises sur la recherche qui se tiennent depuis hier, ne suffisent pas. Et ce, tant que la priorité n'est pas donnée aux gens compétents capables d'apporter un plus à la recherche et au développement socio-économique du pays. Certes, l'Algérie a enregistré des résultats satisfaisants, ces dernières années, en matière de recherche mais le renforcement du capital humain qui constitue le socle du développement technologique et scientifique s'impose. Pour cela, il y a lieu de bien cibler les recrutements des nouveaux chercheurs. Il s'agit aussi d'orienter la recherche selon les besoins économiques du pays. Le mieux aussi serait d'utiliser la science pour réduire la dépendance de l'Algérie à l'égard des hydrocarbures et préparer l'après-pétrole. Il reste à espérer que les participants à ces premières assises sur la recherche prendront en considération ces besoins et sortiront avec des recommandations à la hauteur des attentes. Pourvu qu'il y ait application et suivi des recommandations mais toujours dans la valorisation des ressources humaines. S. I.