Photo : Riad Par Hasna Yacoub à l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB), il y a foule. Les nouveaux bacheliers, généralement accompagnés de leurs parents, sont au rendez-vous du premier jour des inscriptions. Dans les halls de la plus grande université du pays, tout a été préparé pour accueillir les futurs étudiants. Un bureau en plein air est aménagé et deux étudiantes en magister sont chargées d'orienter et d'expliquer aux bacheliers et à leurs parents le parcours des licences offertes à l'université de Bab Ezzouar, la procédure à suivre pour s'inscrire et le dossier administratif qu'il faut présenter. Ces deux étudiantes, qui ont accepté cette fonction comme vacataires, sont déjà exténuées alors qu'il n'est que 13 heures. «Nous n'avons pas arrêté de parler depuis ce matin, et ce n'est que le premier jour. Ils étaient nombreux à se déplacer aujourd'hui», ont déclaré les deux jeunes filles. Pour chaque domaine de formation LMD, un amphi est désigné pour procéder aux inscriptions. Il suffit de se munir du dossier administratif et de payer 200 DA de frais d'inscription et d'attendre deux jours pour obtenir la carte et le certificat universitaires. «Il n'y a pas eu de problèmes, tout est bien organisé», affirme une mère de famille, très heureuse d'accompagner sa fille pour les inscriptions dans le domaine sciences et technologies, l'un des plus demandés de la formation. Pour l'année universitaire 2008/2009, 6 000 étudiants ont été orientés vers l'université de Bab Ezzouar. «C'est un peu plus que ce qu'on attendait mais toutes les dispositions ont été prises pour accueillir les nouveaux bacheliers. L'encadrement existe ; il nous faudra juste réajuster les emplois du temps et créer des sections en plus», a expliqué M. Benzaghou, le recteur de l'USTHB. Faisait sa tournée entre les amphis pour veiller au bon déroulement de l'opération des inscriptions, il a précisé qu'actuellement l'enceinte universitaire accueille pas moins de 18 000 étudiants en graduation, dont 2 000 ont obtenu leur diplôme de sortie (en dehors des licenciés du nouveau système qui se réinscrivent généralement pour le master), «ce qui implique que l'USTHB va contenir pour l'année universitaire 2008/2009 entre 22 000 et 24 000 étudiants». Pour les premières années où généralement est enregistrée la plus grande charge (nouveaux bacheliers qui s'ajoutent aux redoublants), il sera question, comme le souligne de nouveau M. Benzaghou, de la création de nouvelles sections : «Si pour les ST [sciences et technologies] nous avons 2 500 étudiants, nous créerons 20 sections, à titre d'exemple.» L'USTHB n'aura pas à renforcer son encadrement, «nous avons 1 500 enseignants entre professeurs, chargés de TD et maîtres de conférence. Un nombre suffisant pour répondre aux besoins». Questionné sur les recours, M. Benzaghou a expliqué que cette opération qui se déroule par Internet, exactement comme les inscriptions, prendra fin demain, 4 août. Selon certains bacheliers, le site de l'INI où les recours doivent être introduits n'est pas opérationnel. «Le site est bloqué ou saturé. Je n'arrive pas à introduire mon recours», ont déclaré plusieurs jeunes bacheliers. «J'ai peur de ne pas m'inscrire en attendant d'introduire mon recours et qu'en fin de compte je ne réussisse ni à faire le recours ni les inscriptions.» Une situation délicate, il est vrai, puisque cela amènera le bachelier à attendre une année avant de pouvoir obtenir une place pédagogique. En ce qui concerne les transferts d'une université à une autre, les demandes ne seront pas étudiées avant le mois de septembre prochain, a-t-on appris.