Entretien réalisé par Badiaa Amarni LA TRIBUNE : Parlez-nous de la venue de Tinondia en Algérie… Tolérant : C'est la première fois que le groupe Tinondia de Madagascar vient en Algérie. On a déjà joué au port de Tipasa et à Riadh El Feth et on a réussi à faire bouger et danser le public algérien… c'était génial. A ce propos, quelles sont vos impressions du public algérien ? C'est vraiment une surprise pour nous. Nous avions pensé qu'il n'allait pas apprécier ce que nous allions présenter. Finalement, on a découvert qu'il aime l'ambiance. Et comme notre musique fait bouger, ça s'est très bien passé. De plus, nous avons découvert qu'il y a des similitudes entre la musique du sud de Madagascar et la musique algérienne. Présentez-nous votre groupe. Quel est le style que vous jouez ? Tinondia signifie suivre des traces pour arriver à la fin. Le groupe a été créé en 1995, et est composé de 10 jeunes artistes. Notre style de musique ou la base de notre rythme est appelé «beko». Le chant est en général sans musique mais, quand on ajoute du rythme, on l'appelle le tinjabi et, si on va plus vite, on appelle rotoringa. C'est un style propre à Madagascar ? La base est issue de notre culture, mais nous avons essayé de moderniser et de développer un peu notre musique et c'est pour ça que nous utilisons la batterie, la guitare, mais en respectant toujours notre rythme. Des albums ? Nous avons sorti deux albums de dix titres chacun. Le premier est Tiataninrazana, qui veut dire l'amour de la patrie. Le deuxième est intitulé Foira (la Foire). Ce dernier constitue les racines de notre musique traditionnelle. Est-ce que le groupe est renommé ? Est-ce que vous vous produisez partout ? Oui, on est considéré comme un groupe parmi les grands de cette île de l'océan Indien. On a également fait beaucoup de scènes, partout dans le monde, en Asie, en Amérique, en Europe. Avant d'être ici, nous avons fait 19 concerts au Japon, dans ses différentes régions. Vous aimeriez revenir en Algérie après la découverte de son public ? Oui, c'était vraiment génial. Ça s'est très bien passé. On est contents et on voudrait bien revenir. Nous espérons que le Festival panafricain ne mettra pas encore 40 ans pour être réédité.