Photo : Sahel Par Y. Bouarfa Cette situation caractérise le nouveau bras de fer engagé entre la FAF et les trentenaires décidés à aller jusqu'au bout pour recouvrer leurs droits. Déjà, les nouvelles dispositions réglementaires relatives à l'engagement aux compétitions de la saison 2009/2010, établies par la FAF, dont celles relatives au Championnat national de première division qui sera ramené à 16 clubs à partir de la saison 2010-2011 alors que celui de deuxième division sera composé de trois groupes de 16 équipes chacun, avec un seul club qui accède, ont mis les présidents de club de la seconde division dans tous leurs états. D'autres présidents de club de la division une se sont insurgés contre la décision de porter le nombre de joueurs par club à 25, alors qu'ils attendaient une décision leur permettant de rajouter trois autres éléments avant la clôture du mercato ce samedi. D'autres réserves émises par les présidents de club ont trait à l'enregistrement des joueurs professionnels, la FAF précise qu'à partir de la prochaine saison (2009-2010), les clubs de la nationale ne peuvent avoir sous contrat plus de deux joueurs étrangers. Durant l'exercice 2009-2010, un seul joueur étranger sous contrat sera autorisé à participer à une rencontre. Le club peut compter dans son effectif deux joueurs étrangers, mais un seul sera autorisé à participer au match. Mais le bouquet final, c'est certainement la dernière décision portant interdiction à tout footballeur âgé de 32 ans et plus d'évoluer dans les divisions inférieures, qui a donné un véritable tournis à la Fédération algérienne de football. En optant de la sorte, la FAF a «brûlé» la politesse aux clubs et aux joueurs touchés par cette nouvelle mesure, les soumettant à son diktat. Des milliers de joueurs, dont une cinquantaine touchés par la décision, se sont d'ailleurs déplacés mardi dernier, en début d'après-midi, au niveau de la maison de la presse Tahar Djaout, accompagnés pour la circonstance d'un avocat, lui-même ancien joueur de football, Me Mourad Boussafer, afin d'exposer leur cas, et surtout les actions qu'ils comptent mener d'ici au 25 juillet prochain, date de la clôture officielle du dépôt des licences au niveau de la LNF. Pour rappel, le collectif des joueurs issus des différentes wilayas du pays et concernés avait déjà saisi la FAF par le biais d'un recours établi 6 juin 2009 et accompagné d'une pétition composée d'une liste émargée par un grand nombre de joueurs touchés par cette mesure. Un sit-in sera organisé samedi prochain devant le siège de la FAF par le collectif en question pour exposer le problème au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, lequel se trouve en Tunisie. Aussi, il n'est pas exclu, après une dernière tentative auprès du MJS et après avoir saisi officiellement le premier magistrat du pays, si cela s'avérait nécessaire, que l'affaire soit portée au devant du TAS de Lausanne, selon le collectif des joueurs. En agissant de la sorte, la FAF mesure-t-elle l'ampleur que peut prendre la précipitation ainsi que la légèreté avec laquelle l'affaire a été traitée ? Et lorsque la machine FIFA se met en marche, il est difficile de renverser la vapeur. De ce fait, l'instance zurichoise ne va pas tarder à demander à la FAF de lui faire parvenir un rapport, car des milliers de joueurs risquent de se retrouver tout simplement au chômage ou à la retraite anticipée. A ce rythme, le sport-roi n'est pas près de sortir de l'auberge. Et le football algérien n'a pas, en tout cas, besoin de cette polémique stérile et de cette guéguerre qui ne dit pas son nom et qui n'arrange pas du tout ses affaires. Aussi, la sérénité et la responsabilité sont de mise pour faire avancer les choses et dépasser les écueils si on veut que le football national retrouve le gotha mondial.