De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine La famille d'un syndicaliste de l'Enasucre de Sidi Lakhdar, expulsée d'une habitation située dans la rue Cherchali Abdelkader à Miliana, vient de lancer un SOS à toutes les autorités locales pour qu'elles la prennent en charge depuis que l'expulsion sur décision de justice a été appliquée le 18 juillet dernier. Sur place, on a constaté que les meubles, tables, chaises et tout ce qui se trouvait à l'intérieur de cette habitation sont aujourd'hui rangés de part et d'autre de cette rue, un constat qui montre réellement que ce syndicaliste n'a pas où aller et ne dispose même pas de moyen financier pour louer un appartement pouvant héberger sa famille. M. Abdessemed dit Zina Rabah, père de cette famille, attend que son dossier de logement introduit en 1989 et renouvelé en 1997 sous le n°876 soit pris en compte particulièrement dans ces instants difficiles. Pour ce vice-président de la section syndicale de l'Entreprise nationale du sucre (Enasucre), même l'habitation où il vivait fut déclarée non habitable et représentant un danger pour ses occupants. Pour justifier ses dires, notre interlocuteur a exhibé une attestation des services concernés sous le n°1293-03 ordonnant le 31-05-2003 l'évacuation urgente de cette habitation. M. Abdessemed a, entre autres, indiqué à la Tribune qu'il attend l'aide des autorités locales et des services de la solidarité puisqu'il n'a pas où aller et ne peut même pas louer une habitation avec son maigre salaire qui ne dépasse pas 18 000 DA/mois. «Aujourd'hui, la location d'un logement n'est pas à ma portée puisqu'elle oscille entre 8 000 et 10 000 DA/mois et, d'ailleurs, le locateur exige une avance d'une année», dira ce syndicaliste avant d'ajouter : «Vous croyez que je fais du cinéma ici pour avoir un logement social, j'ai une famille composée de 5 personnes à ma charge et je n'ai pas les moyens financiers pour sortir de cette situation très humiliante.» Ce père de famille qui dort avec ses deux grands enfants dans la rue pour surveiller ses biens exposés sur le trottoir demande aux autorités locales de lui attribuer un logement social d'autant plus qu'il se trouve maintenant à la rue et que son cas est réellement urgent. Notons par ailleurs que des retraités de l'ONEX ont été également expulsés de leur logement de fonction dans cette localité en cette période de grande chaleur.