Les Algérois sont confiants. Auteurs d'un sans-faute, un record absolu avec 40 matches sans défaite, dont 33 en play-off, ils partent avec les faveurs des pronostics. Les Dauphins bleus, de leur côté, n'ont que rarement fléchi. Les deux prétendants en seront à leur énième face-à-face cette saison. Le coach cubain Candi Valienté, l'entraîneur du MCA, a soumis ses joueurs à un travail intensif touchant tous les aspects psychologiques et technico-tactiques : «Le groupe est fin prêt, l'ambiance est saine, les joueurs sont conscients de la tâche. On dispose de tous les moyens pour s'illustrer de nouveau en coupe», affirme le coach mouloudéen. Les coéquipiers du maître à jouer Harouni Ferdjellah paraissent en bonne condition, surtout après avoir maté de nouveau le CRB Dar El Beïda sur un score éloquent (91-61), en demi-finale disputée lundi dernier à la salle Harcha (Alger). De son côté, le NBS a entamé directement ses préparatifs à l'issue de l'ultime journée du super play-off. Le travail s'est déroulé dans le cadre du regroupement ouvert à raison de deux séances par jour. L'entraîneur Ahmed Loubachria semble satisfait de la bonne forme de ses joueurs. «On a exploité au mieux le temps disponible pour mettre le groupe sur orbite», a-t-il dit. Les Dauphins bleus sont depuis hier dans la capitale et ont effectué le soir même leur ultime séance d'entraînement. Pour les observateurs de la grosse balle orange, rien d'étonnant à ce que le champion d'Algérie en titre et le détenteur du triplé se retrouvent en finale. Ce n'est que justice ! Les deux formations ont activement animé la compétition nationale, que ce soit en coupe ou en championnat. Au vu et au su de tous, le coach de la formation du DRB Staouéli est le principal artisan des résultats obtenus qui sont le fruit d'un travail de fond et de longue haleine, encadré par un comité dynamique travaillant d'arrache-pied pour aboutir aux résultats tant escomptés. La force des Bleu et Blanc réside dans l'entente qui règne parmi les joueurs, par la richesse de leur jeune effectif, de leur banc de touche constitué d'éléments valables, pouvant faire la différence une fois incorporés, et surtout par leurs intérieurs dont l'ex-joueur du MCA Wahid Oukrimi, sans pour autant oublier les autres jeunes issus du cru et qui seront de la partie. La tactique prévisible du coach est la plus usitée, une défense flottante avec une légère pression sur les ailes et le meneur de jeu, alterné périodiquement par homme à homme (traping) pour atténuer la virulence des maîtres tireurs adverses. Guaham, Kechekache, Hamma, Salim Boulahia, la nouvelle vague du Doyen Pour sa part, le MC Alger est une équipe du genre dur à cuire qui ne s'avoue jamais vaincue. Les jeunes promus cette année, Guaham, Kechekache, Hamma, Salim Boulahia et les autres Sofiane Boulahia, Sayeh, Canon, Ferdjellah, constituent une formation homogène et très disciplinée. Le coach cubain, en homme de terrain, sait ce qu'il fait comme il sait aussi se faire respecter. Ses consignes s'appliquent à la lettre, sinon il n'hésite pas à châtier, quitte à se passer des services de quiconque ose le contrarier. La force de frappe du Mouloudia demeure dans l'expérience de son trio infernal. La stratégie du coach du Doyen ne va aucunement sortir de la tradition puisque les contres rapides et les tirs à trois points de ses éléments vont dominer les débats. Pour la défense, les attaquants staouéliens sont dans le collimateur. L'issue du match est donc très difficile à prévoir. Néanmoins, le MC Alger dispose d'un léger avantage du fait de recevoir dans une salle qu'il connaît dans tous ses coins et recoins, en plus d'un désir ardent des co-équipiers de Boulahia à renouer avec le doublé qu'ils ont déjà remporté à quatre reprises avant de le céder la saison dernière au DRBS suite à des problèmes internes à la section. Pour le NBS, il s'agit de se battre pour décrocher un autre titre. Pour Loubachria, coach du NBS, c'est un match derby, donc très difficile à accrocher. «Le MC Alger va sans doute tenter le tout pour le tout afin de couronner sa saison par un doublé. Tous les facteurs vont durcir le ton, mais, comme vous le savez, le DRBS est un club qui joue les titres. De ce fait, sur le plan de la préparation, nous nous entraînons régulièrement, car nous avons déjà pris notre rythme de croisière. J'espère que le public va assister à un beau basket-ball, aéré et intelligent, et que le meilleur gagne.» De son côté, le coach estime que l'arrivée de son équipe à ce stade de la compétition est déjà un gain en soi-même. «Jouer le MCA, qui demeure, comme il l'a été, un spectre pour ses adversaires, est un honneur. Dans ce contexte, le DRBS a tout à gagner de cette finale. Malgré tout, nous partons dès le départ à chances égales et l'équipe la mieux préparée physiquement, tactiquement et psychologiquement est celle qui aura le mot de la fin. Quoiqu'il arrive, le basket-ball national en sortira le grand vainqueur», a-t-il déclaré. Chez les dames, une fois n'est pas coutume, les filles de l'OCA, des habituées de la compétition, avec 5 doublés consécutifs et 9 finales consécutives, seront absentes. Ce sont les filles du MC Alger qui jouent en ouverture (13h00), elles essayeront, à l'instar des garçons, d'ajouter une autre consécration à leur riche palmarès. Mais, avant, elles doivent venir à bout de l'accrocheuse formation de l'AS PTT Alger, auteur d'une saison honorable. Un duel serré en perspective entre deux écoles qui représentent l'élite du basket-ball féminin. Les autres finales des cadets et cadettes, juniors filles et seniors dames et hommes (universitaires) sont programmées pour demain. M. G.