«L'Algérie est un véritable allié dans la lutte contre le terrorisme et possède un énorme potentiel. Les Etats-Unis d'Amérique considèrent l'Algérie comme un partenaire clé aujourd'hui et demain.» C'est par cette phrase éloquente que le président américain George W. Bush a décidé d'amorcer son message au chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la fête de l'indépendance. Après avoir été boudée de longues années par tous les pays occidentaux, l'Algérie se trouve aujourd'hui au centre d'une réelle cour qui pullule de prétendants. Des Etats-Unis d'Amérique à l'Union européenne en passant par les différents partenaires, les mérites de l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme ne sont plus à prouver. De ce fait, l'Algérie est sollicitée par tous les pays qui font face à ce fléau planétaire pour les assister à dresser une stratégie de lutte efficace. Les Etats-Unis d'Amérique n'y font pas exception. Après les attentats du 11 septembre, les Américains ont revu leur copie concernant leur relation avec l'Algérie. Mieux, les experts algériens sont sollicités à chaque fois pour aider leurs pairs américains à mieux cerner ce fléau. Le message du président Bush ne fait que confirmer cette tendance. Ce dernier affirmera, à cette même occasion, que l'Algérie représente un «véritable allié» dans la lutte contre le terrorisme et possède un «énorme potentiel». Le président américain ne tarira pas d'éloges envers le chef de l'Etat, en exprimant sa volonté de se joindre à lui pour construire une région prospère. «J'apprécie votre leadership et nous attendons avec intérêt de travailler avec vous pour construire une région nord-africaine intégrée, démocratique et prospère», a précisé le président Bush. Les Américains qui ont proposé d'abord leur projet du grand Moyen-Orient, dans lequel ils ont intégré l'Afrique du Nord, ont cru utile d'installer dans cette même région un commandement américain unifié pour l'Afrique (Africom) destiné à coordonner toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur le continent. Un commandement qui n'a pas trouvé le bon accueil des Algériens. Cette position algérienne reste animée par la volonté de l'Algérie de se préserver de toute présence militaire étrangère sur ses territoires mais aussi sur les territoires qui jouxtent ses frontières. Une position sur laquelle se sont alignés ses voisins. L'équipe de transition pour le futur commandement a pour le moment son quartier général à Stuttgart en Allemagne, au siège du commandement européen des forces armées américaines. Le département de la Défense souhaiterait cependant qu'il soit par la suite transféré dans un pays africain. G. H.