Non-assistance à personne en danger. Ce n'est franchement pas jeter gratuitement l'anathème au personnel médical et en partie au paramédical mais la majorité des personnes constituant ces deux corps socioprofessionnels est éligible, dans une société respectueuse des droits du malade, à une telle accusation.Pour illustrer la soudaine solitude qui peut frapper un individu… malade à son corps défendant, un dicton populaire dit : «Le tenir par la main qui lui fait mal.» Manière aussi lapidaire que possible pour décrire, toutes proportions gardées, le drame dans lequel peut se retrouver n'importe quel citoyen lambda contraint, si ce n'est lui, sa famille, de devenir totalement dépendant d'une personne, d'un groupe de personnes, qui n'auront aucun scrupule à user et abuser de tous les artifices pour exploiter sa situation et la… rentabiliser.Que sont devenues les structures sanitaires du secteur public à part des pôles d'orientation des malades vers celles (structures) du secteur privé dans lesquelles s'ils n'officient pas à temps… public perdu (et il est énorme), ils y sont stricto sensu associés ou dire les choses dans leur concept économique, actionnaires ? En réalité des affairistes même si des textes réglementaires leur en donnent la latitude, une largesse de l'ordre normal des choses puisqu'elle se pratique dans le reste des autres pays mais en fait incongrue dans notre pays dans la mesure où elle est enrobée de pratiques de malfrats.Quel serait alors le rôle de ces gardiens du temple que sont les aréopages du conseil de l'ordre ? Rien, à part défendre un confrère, ce qui relève de leur bon droit, même s'il a attenté, voire, dans le meilleur des cas, écorné le serment d'Hippocrate ravalé pour la circonstance à celui (serment) d'hypocrite.Dans une récente rencontre régionale dudit conseil, son président s'est dit scandalisé par «la présence de près d'une cinquantaine de médecins dans les geôles». Comparativement au nombre de praticiens exerçant et aux dommages directs et collatéraux causés, ce nombre, malheureusement, est bien loin d'une réalité qui devrait s'imposer.Que faire alors devant cette situation allégorique ? Simple : prendre son mal en patience. A. L.