à quelques jours du début du mois de Ramadhan, on a constaté un déploiement des forces de sécurité dans les points névralgiques des villes afin de rassurer les citoyens, notamment aux alentours des marchés qui connaissent une grande affluence. Ces mesures sont habituelles à cette occasion d'autant plus que les lieux de promiscuité attirent les voleurs. Cependant, la mobilisation des forces de sécurité vise surtout à dissuader les terroristes qui n'attendent qu'une occasion pour semer la terreur, même si leurs moyens de mener des actions urbaines sont très réduits. C'est pourquoi, les troupes de l'ANP traquent les derniers groupes dans les maquis de Kabylie, de Tipasa, de Biskra et de Batna, où ils se terrent pour organiser quand ils le peuvent une embuscade contre une patrouille des forces de sécurité ou pour faire une incursion dans un village isolé afin de s'attaquer à un poste de police, de gendarmerie ou de garde communale. Les derniers attentats commis dans les monts de Tipasa et à Tigzirt révèlent le désarroi des groupes terroristes et leurs marges de manœuvre très réduites. La réaction des forces de sécurité a permis l'élimination d'un certain nombre de terroristes dans différentes régions du pays. Mais ces actions désespérées ne changent rien à la donne militaire dans la mesure où le terrorisme perd du terrain chaque jour un peu plus. Quant au plan politique, même les milieux islamistes s'interrogent sur les objectifs réels de ces desperados qui semblent se comporter comme des criminels et des bandits versant dans tous genres de trafic pour s'enrichir et s'armer rien que pour le plaisir de tuer. Les différentes références religieuses ont pris conscience du risque terroriste pour l'islam et ont violemment condamné les actions qu'ils mènent au Maghreb et au Machrek. Enfin, la jonction des bandes terroristes avec les différentes mafias d'Amérique latine, de Russie et d'Europe, ainsi qu'avec les bandes organisées du Maghreb et du Sahel est établie depuis longtemps. Ces groupes n'ont plus aucune couverture politique, religieuse ou idéologique. Affaiblis au plan national et isolés au plan international, les terroristes du GSPC se sont mis sous la tutelle de la nébuleuse d'Al Qaïda qui n'a ni queue, ni tête à la manière d'un syndicat du crime ou de la Secte des assassins, développant un pseudo discours religieux pour justifier leurs œuvres macabres et leur projet de rapine, de vol, de rapt et de trafic de drogue, servant du même coup des desseins antinationaux. Ces groupes constituent néanmoins un défi pour les autorités sécuritaires et politiques appelées à ne pas se relâcher d'autant plus que la traîtrise est le propre de la nature du terrorisme. A. G.