L'épineux problème de la décharge de la commune d'Azazga (près de quarante mille habitants générant environ 15 tonnes d'ordures/jour), à 37 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou a occupé, plus que les autres préoccupations économiques et sociales plus problématiques, l'essentiel des échanges entre les riverains des sites choisis pour l'accueillir et les élus de l'APC. Alors que la mauvaise idée et la dangereuse habitude de déposer les ordures de toute une commune au cœur même de la splendide forêt de Yakourène ont germé dans l'esprit irresponsable de beaucoup de responsables locaux, des citoyens de la commune limitrophe d'At Aïssi, soucieux de l'hygiène et de la santé publiques et de leur environnement, avaient pris fin août dernier la décision d'empêcher les camions ramasseurs d'ordures de l'APC d'Azazga d'aggraver la situation du site sauvage remettant sur le tapis le problème de la décharge. Une décharge déclarée provisoire au début avant de voir les concernés oublier de reparler de leur promesse de la délocaliser. L'APC a, certes, fait des efforts l'an dernier à l'endroit des comités de villages pour l'implantation d'un projet de réalisation d'un CET (centre d'e fouissement technique) sur le territoire de la commune avant d'échouer devant les arguments des uns et les positions des autres mais cela ne lui donne pas le droit de se rabattre sur des solutions chaotiques et irréfléchies qui coûteraient très cher aux habitants et à l'environnement. L'opposition des habitants du village Taddart où est prévue une décharge contrôlée au lieu dit Tamda Tiqentert, rend encore plus compliquée l'hypothèse d'une solution qui ferait l'affaire de toutes les parties. La promesse par la délégation de la wilaya de fermer le site, de le réhabiliter dans sept mois et d'ouvrir un CET à Boubhir, a amené les habitants à de meilleurs sentiments en acceptant «provisoirement» l'entassement des ordures. La commune d'Azazga a dégagé 5 millions de dinars pour le projet du CET de Tamda n Tiqentert. En attendant, le problème n'est pas encore réglé.