Photo : M. Hacène Par Amar Rafa Plus d'une vingtaine de gerbes de fleurs portant chacune un logo des titres de presse, ont été déposées hier, au siège de la maison de la presse, en mémoire à feus H'mida Ghazali photographe, et Mohamed Laidi, journaliste et secrétaire général de rédaction, disparus il n'y a pas si longtemps. Les portraits des regrettés qui ont bien été mise en évidence sur un fond de tissu noir, de feu H'mida en «reporter de guerre» avec son casque vert olive pointant son objectif, et de feu Laïdi, sous lesquels étaient accrochées leurs biographies, ont permis aux nombreux collègues, confrères et amis, qui ont tenu à faire le déplacement malgré le temps pluvieux, d'avoir une pensée, et d'exprimer leur sympathie aux familles respectives des défunts, dont quelques membres étaient présents. Parmi eux, le fils du regretté H'mida, qui, sur les traces de son père, appareil photo numérique en main, immortalisait les moments forts de cette cérémonie, comme le faisait son père -l'un des premiers photographes ayant sillonné le pays, dès les années 80. Son reportage photo intitulé le Trésor, exposé à l'occasion, qui plonge le visiteur en plein dans les méandres de la décharge de Oued Smar, démontre la pleine mesure de son talent de photographe professionnel ayant roulé sa bosse. Egal à lui-même, sa carrière qu'il a commencé à El Massa, puis à l'hebdomadaire sportif El Mountakhab, le mènera ensuite à El Khabar et, enfin, à Ech-chourouk, avant que la mort ne le ravisse aux siens à l'âge de 54 ans, des suites d'une longue maladie, durant le mois de Ramadhan dernier. Mustapha Laïdi, rappelé à Dieu à l'âge de 63 ans, mercredi dernier, suite à une attaque cardiaque, était, lui, un des journalistes pionniers ayant exercé dans plusieurs titres de la presse algérienne en tant que journaliste, pour se reconvertir au secrétariat de rédaction et, enfin, en enseignant à l'Institut des sciences de l'information et de la communication d'Alger, où il a formé plusieurs maquettistes et secrétaires de rédaction. Un livre d'or, devant lequel trônait son «boîtier» -appareil photographique- et la photo de Laïdi, était ouvert aux visiteurs, représentant des organes de presse -essentiellement privés– et des organismes comme le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui ont exprimé par des mots simples leur compassion. Cette humble initiative de recueillement à la mémoire des défunts, dont l'auteur a souhaité rester anonyme, a surtout permis de déployer l'élan de solidarité de la corporation qui sait se montrer unie dans des moments difficiles.