De nombreux directeurs de journaux et de journalistes ont pris part, hier, à la cérémonie de recueillement organisée à la mémoire des victimes de l'attentat à la bombe perpétré en 1996 contre la maison de la presse Tahar Djaout d'Alger par des terroristes islamistes. La cérémonie, qui s'est déroulée en début d'après-midi au siège même de la Maison de la presse, a été marquée par le dépôt d'une gerbe de fleurs et une émouvante allocution du directeur du quotidien El Watan, Omar Belhouchet. A rappeler que durant la décennie rouge, l'acharnement contre la profession a atteint un pic inégalé avec cet attentat particulièrement meurtrier qui a ciblé la Maison de la presse, le 11 février 1996. La corporation a perdu, en quelques secondes, trois confrères : Allaoua Aït Mebarek, Mohamed Dorbane et Djamel Derraza, tous des journalistes du quotidien Le Soir d'Algérie. L'explosion avait également fait une vingtaine de morts parmi les citoyens. Le choix de l'objectif ne fut pas fortuit. A travers la Maison de la presse, qui fut baptisée du nom de Tahar Djaout, premier martyr de la corporation, les intégristes voulaient détruire un symbole. Ils voulaient démolir la citadelle de la liberté et de l'expression libre.